Auguste Comte et Stuart Mill : par ÉLittré ..suivi de Stuart Mill et la philosophie positive . mondes, dans le mouvement des astres, dans lappr-o-priation de notre planète, dans lorganisation des êtres vi-vants, de telles marques de dessein, dis-je, quest-ce autrechose que des actes dintervention incessante de la causepremière? Par conséquent, si on les admet, on rompt avecle principe de la philosophie positive, qui repousse les inter-ventions et naccepte que les lois. Ainsi ladmission dunantécédent universel montre son incompatibilité avec lemode positif de philosopher, tantôt en lui faisant
Auguste Comte et Stuart Mill : par ÉLittré ..suivi de Stuart Mill et la philosophie positive . mondes, dans le mouvement des astres, dans lappr-o-priation de notre planète, dans lorganisation des êtres vi-vants, de telles marques de dessein, dis-je, quest-ce autrechose que des actes dintervention incessante de la causepremière? Par conséquent, si on les admet, on rompt avecle principe de la philosophie positive, qui repousse les inter-ventions et naccepte que les lois. Ainsi ladmission dunantécédent universel montre son incompatibilité avec lemode positif de philosopher, tantôt en lui faisant dire quilconnaît ce quil ne connaît pas, tantôt en lui imposant auraiheu des lois la doctrine de la finalité. La valeur des mar-ques de dessein nest en effet pas autre chose que la doc-trine de la finalité. Cette doctiine de la finalité, chaquescience particulière la convertie en une doctrine positiveconnue sous le nom de principe des conditions dexistence,principe qui bannit toutes les interventions, et qui, rencon-tré dans chaque domaine particulier de la science, est do-. 52 LITTRÉ. venu un principe général de la philosophie positive. Il estla dernière borne à laquelle la connaissance puisse attein-dre ; si on va au delà, on quitte à la fois la science et laphilosophie. Il ne faut pas considérer le philosopher positif comme si,traitant uniquement des causes secondes, il laissait libre depenser ce quon veut des causes premières. Non, il ne laisselà-dessus aucune liberté; sa détermination est précise, ca-tégorique, et le sépare radicalement des philosophies théo-logique et métaphysique : il déclare les causes première in-connues. Les déclarer inconnues, ce nest ni les affirmerni les nier, et cest, quoi quen dise M. Mill, laisser laquestion ouverte dans la seule mesure quelle bien néanmoins, labsence daffirmation etlabsence de négation sont indivisibles, et lon ne peut ar-bitrairement répudier labsence daffirmation
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