Gazette des beaux-arts . s fresques de Padoue. Cest le même style et la mêmefermeté. Il y a cependant au tableau du Louvre quelque chose deplus : il y a le sentiment dramatique avec lequel la Vierge succombeà sa douleur entre les bras des femmes qui laccompagnent, le gestedésespéré du disciple, et aux visages des témoins émus par laffreuxspectacle, ces yeux que les larmes ont rougis, ces bouches ouverteset convulsées, cette recherche de lexpression qui sont comme lecommencement dune école, car Cosimo Tura, Crivelli et les imita-teurs viendront bientôt, et ils exagéreront laccent pathétique en


Gazette des beaux-arts . s fresques de Padoue. Cest le même style et la mêmefermeté. Il y a cependant au tableau du Louvre quelque chose deplus : il y a le sentiment dramatique avec lequel la Vierge succombeà sa douleur entre les bras des femmes qui laccompagnent, le gestedésespéré du disciple, et aux visages des témoins émus par laffreuxspectacle, ces yeux que les larmes ont rougis, ces bouches ouverteset convulsées, cette recherche de lexpression qui sont comme lecommencement dune école, car Cosimo Tura, Crivelli et les imita-teurs viendront bientôt, et ils exagéreront laccent pathétique en lepoussant jusquà la grimace. Dans cette peinture du Calcaire, un desplus précieux monuments de lhistoire de lart, Mantegna est lemaître du sanglot. Il invente ou du moins il retrouve le cri tragique,le cri déchirant qui éveille au profond des âmes langoisse du frissonfraternel. PAUL MANTZ.{La suite prochainement.) xxxm — 2e peu iode. 25 LARCHITECTURE MODERNE EN ANGLETERRE (deuxième article1.] Cependant larchitecture anglaise allaitse transformer à nouveau en puisant à dessources jusqualors inconnues. Vers 1750, les frères Adam visitent lon-guement lItalie; ils vont jusque sur les côtesde la Dalmatie pour y relever les ruines dupalais de Dioclétien à Spalato. Voyageurs etavides dinconnu comme tous leurs compa-triotes, Dawkins et Wood poussent au delà;ils étudient les premiers les ruines de Pal-myre et de Balbeck ; Chandler et Pars parcourent lAsie Mineure,tandis que James Stuart et Nicolas Revett, soutenus par la Société desDilettanti, relèvent les monuments de lAttique. Mais si quelquesartistes et quelques dilettanti pouvaient sintéresser à ces expédi-tions lointaines et aux ruines à peine entrevues de lart grec, le publicanglais était plus disposé à comprendre lart romain auquel il étaitpréparé par le classique italien de la Renaissance. Aussi les inno-vations des frères] Adam, de retour à Londres, furent-elles accueil-lies


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