. Florence. ésieet lart prirent leur vol versdes directions que le moyenâge navait point soupçon-nées. Trois grands peintressont, vers la fin du Quattro-cento, lhonneur de lécoleflorentine : Sandro Botticelli,Filippino Lippi, DomenicoGhirlandajo. De ces trois maîtres, Bot-ticelli (1447-1518), élève deFilippo Lippi, fut à la fois leplus gravement chrétien, leplus libre dimagination, leplus profondément pénétrépar lattrait de la grâcepaïenne. Disciple enthou-siaste de Savonarole, il ne se releva jamais de la douleur causée par le martyre de son ami II futle peintre delà Vierge triomphante, entou


. Florence. ésieet lart prirent leur vol versdes directions que le moyenâge navait point soupçon-nées. Trois grands peintressont, vers la fin du Quattro-cento, lhonneur de lécoleflorentine : Sandro Botticelli,Filippino Lippi, DomenicoGhirlandajo. De ces trois maîtres, Bot-ticelli (1447-1518), élève deFilippo Lippi, fut à la fois leplus gravement chrétien, leplus libre dimagination, leplus profondément pénétrépar lattrait de la grâcepaïenne. Disciple enthou-siaste de Savonarole, il ne se releva jamais de la douleur causée par le martyre de son ami II futle peintre delà Vierge triomphante, entourée danges, de la Vierge cou-ronnée par la main de son fils (Acad. des Beaux-Arts), et ces angesaux figures charmantes, au sexe incertain, inquiétèrent quelques théolo-giens dhumeur difficile qui voulurent y voir la trace des hérésiesbizarres dOrigène. Son Adoration des MaofS (Uffizi) étale, sous letoit délabré de létablc, la magnificence ([uasi-orientale de la cour desMé La \isitation, par Albertiiielli. ClVices. 86 : Et le même artiste qui, hanté par les plus tragitiues images du passé,tentait dillustrer la Divine Comédie et peignait, tantôt, daprès Boc-cace, laventure fantastique et satanique de Xastagio degli ( )nesti (CasaPucci), tantôt, daprès Lucien, la Calomnie dAppelle (Uffizij, ce peintrevéritablement romantique et non raoïn^ hellénisant, dans sa Naissance de Vénus (Uffizi), et sonPrintemps (Académie), évo-que, nue, sous une pluie defleurs et debout sur uneconque flottante, ou parée devoiles légers et entourée de< Traces dansantes, Aphrodite,la plus païenne des déesses,celle dont les légendes ascé-tiques nont parlé quaveceffroi, fantôme charmant quitroublait les Pères du Désertet les moines prosternés surla pierre de leur cellule. Filippino Lippi (1457-1504)reprit, à la chapelle Bran-cacci, la décoration inachevéede Masolino et de acheva la scène du JeuneIl o m me ressuscité ,


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