Histoire de l'art pendant la Renaissance . virtuositécertains maîtres savaient traiter leurs dessins : dans les études danimaux dePisanello, dans les têtes dadolescents et de vieillards de Lorenzo di Credi,dans les études de têtes ou de draperies de G. Peselli ou de Pesellino et deD. Ghirlandajo, la sobriété des moyens na dégale que la sûreté de la factureet la vivacité de lexpression. Les Vénitiens apportent, cela va sans dire, plusde moelleux dans leur ficture : Giovanni Bellini cependant na rien à envieraux Florentins pour la précision des formes. Il ne manquait pas de maîtres qui cultivaie
Histoire de l'art pendant la Renaissance . virtuositécertains maîtres savaient traiter leurs dessins : dans les études danimaux dePisanello, dans les têtes dadolescents et de vieillards de Lorenzo di Credi,dans les études de têtes ou de draperies de G. Peselli ou de Pesellino et deD. Ghirlandajo, la sobriété des moyens na dégale que la sûreté de la factureet la vivacité de lexpression. Les Vénitiens apportent, cela va sans dire, plusde moelleux dans leur ficture : Giovanni Bellini cependant na rien à envieraux Florentins pour la précision des formes. Il ne manquait pas de maîtres qui cultivaient dès lors le dessin pour lui-même, comme un genre distinct, et non plus seulement comme un moyen depréparer une peinture. Dans ses études de têtes, Lorenzo di Credi na certai-nement pas eu dautre ambition que de produire un dessin aussi parfait quepossible : il nous y offre une œuvre définitive, et non une esquisse, non unacheminement. 1. De la Slaliicct de. la Peiiiliire, trad. Claudius Popclin, j-<. Étude pour un Apôtre. Fac-similé dln dessin de Jean Bellin. (Musée des Offices.) LES PROCÉDÉS DE DESSIN. 6oi Les quattrocentistes ont connu toutes les formes de la peinture : la fresque,la peinture « a tempera » (à la colle et à lœuf), le graffite; puis, à partir dumilieu du siècle, la peinture à lhuile proprement dite, avec le vernis veillaient avec un soin extrême à la préparation des couleurs, quils faisaientbroyer (« macinare ») sous leurs yeux par leurs apprentis, au lieu de les acheteren tubes, comme lon fiit aujourdhui. Les peintures en camaïeu (les Itahens disent « chiaro oscuro », clair-obscur),cest-à-dire les peintures dans lesquelles une couleur unique, tour à tour claireou foncée, produit par ses dégradations le dessin et le modelé, séduisirentquelques artistes, entre autres Paolo Uccello, qui se servit de préférence deterre verte, par exemple dans ses fameuses fresques du cloître vert de
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