Au Kilima-Ndjaro . and il a fini, les fran-colins gloussent déjà dans les herbes, les porteurs séti-rent et Séliman présente une potion noire quil affirmeêtre pour lusage interne : cest du café selon sa absorbons le plus clair de ce breuvage, et le soleilna pas encore paru derrière nous que nous sommes enroute. La fraîcheur du matin dure peu. Point de rosée surles feuilles : la journée sera dure. Au reste, à mesureque nous avançons, le paysage devient de plus en plustriste. A droite, cest toujours la même chaine de mon-tagnes; mais ici elle sélève comme un mur, sans rienqui en tap


Au Kilima-Ndjaro . and il a fini, les fran-colins gloussent déjà dans les herbes, les porteurs séti-rent et Séliman présente une potion noire quil affirmeêtre pour lusage interne : cest du café selon sa absorbons le plus clair de ce breuvage, et le soleilna pas encore paru derrière nous que nous sommes enroute. La fraîcheur du matin dure peu. Point de rosée surles feuilles : la journée sera dure. Au reste, à mesureque nous avançons, le paysage devient de plus en plustriste. A droite, cest toujours la même chaine de mon-tagnes; mais ici elle sélève comme un mur, sans rienqui en tapisse luniformité désolée. La plaine a unephysionomie pareille. Partout le sable roulé des mon-tagnes sy mêle au minerai, on marche péniblementsur ce sentier en coupant des lits de torrents desséchésoù leau a passé comme dans des canaux, et lœil sefatigue vite davoir toujours devant lui ces étendues DE ZANZIBAR AU KILLMA-NDJARO 119 stériles, couvertes de rouille, pavées de fer. Quelques. Pig. 24. — Sous lacacia parasol, dans le désert de ( de Mgr Le Roy. maigres touffes de graminées se dressent ça et là; desacacias parasols (fig. 24) étendent seuls dans le désert jvo AU KILIMA-NDJARO leurs têtes à peu près vertes; des euphorbes arbores-centes, spéciales à ces solitudes {fîg. 25), se dressentparfois devant nous; une flore particulière sest accli-matée en cet affreux pays, mais les feuilles grillées,recoquillées, faisant peine à voir, en disent assez lessouffrances. On ne voit aucun animal courir dans cesplaines, nul battement dailes ne trahit la présence deloiseau, aucun bruissement dinsecte nanime ce mornepaysage, la brise elle-même se tait. A mesure que le jour avance, le soleil devient plusardent, la route surchauffée brûle la plante des pieds,le regard fatigué ne distingue devant lui quun étrangemiroitement, le sol est rouge, la brousse est grise, etlà-dessus, tout en haut, le ciel lui-même semble réflé


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