. Pauvre Blaise . une pilule; il lui fit casser des noixavec son gros pied de devant ; il lui fit transporteren tas des pierres que deux hommes pouvaient àpeine soulever, et que léléphant enleva avec lamême facilité quun enfant aurait mise à manierune noix; et il lui fit exécuter beaucoup dautrestours plus ou moins difficiles, qui excitaient lad-miration de tous les spectateurs. Quand la représentation fut terminée, le maîtresapprocha de M. de Trénilly et lui demanda lapermission de coucher dans une de ses de Trénilly y consentit, à la grande joie desenfants, qui comptaient bien rev


. Pauvre Blaise . une pilule; il lui fit casser des noixavec son gros pied de devant ; il lui fit transporteren tas des pierres que deux hommes pouvaient àpeine soulever, et que léléphant enleva avec lamême facilité quun enfant aurait mise à manierune noix; et il lui fit exécuter beaucoup dautrestours plus ou moins difficiles, qui excitaient lad-miration de tous les spectateurs. Quand la représentation fut terminée, le maîtresapprocha de M. de Trénilly et lui demanda lapermission de coucher dans une de ses de Trénilly y consentit, à la grande joie desenfants, qui comptaient bien revoir léléphant dansson appartement et lui apporter à manger. « Que donnez-vous à dîner à votre éléphant?demanda Jules au maître. — Des boulettes de farine et dœufs. Mon-sieur, et un baquet de son avec des choux et descarottes. — Où sont vos boulettes? demanda Jules. — Je vais les apprêter, Monsieur; elles ne sontpas encore faites. —• Biaise, Biaise, allons voir faireles boulettes. La repiésentatiou. PAUVRE BLAISE 59 de léléphant, et nous regarderons comment il lesmange. — Je nai pas le temps en ce moment, Monsieur;jai de louvrage pour le maître décole qui macommandé des modèles décriture pour les enfantsqui commencent. — Bah! tu les feras plus tard; viens, viens vite! — Impossible, Monsieur; plus tard je nauraipas le temps. —- Papa, papa, dit Jules à M. de Trénilly, ditesà Biaise de venir jouer avec moi; il croit que vousle gronderez sil quitte son travail. — Va jouer, Biaise, dit M. de Trénilly, tu tra-vailleras un autre jour. — Mais, Monsieur le comte. .. — Va donc, quand je te le dis, reprit M. de Tré-nilly avec quelque impatience : il est bon daimerà travailler, mais il faut aussi savoir jouer; chaquechose en son temps. » Biaise nosa pas répliquer et suivit à contre-cœur et à pas lents Jules qui courait à la fermepour voir faire les boulettes et la soupe de lélé-phant. « Biaise, Biaise, dépêche-toi; v


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