. Paris à table . La garde nationale a multiplié, au civilet au militaire, sous les deux espèces, les banquets de toutesles formes. Les arts ont leurs banquets; lindustrie a ses ban-quets; les souvenirs, les collèges et les écoles ont leurs ban-quets, et enfin les banquets maçonniques, qui font peur auxpetits enfants. Nous navons point à examiner le caractère moral de ces dé-monstrations, leurs causes, leur but et leur sincérité ; seule-ment, les banquets tiennent maintenant, dans notre existencede peuple, assez de place pour quil ne nous ait pas été permisde les omettre : mais nous pouvons a


. Paris à table . La garde nationale a multiplié, au civilet au militaire, sous les deux espèces, les banquets de toutesles formes. Les arts ont leurs banquets; lindustrie a ses ban-quets; les souvenirs, les collèges et les écoles ont leurs ban-quets, et enfin les banquets maçonniques, qui font peur auxpetits enfants. Nous navons point à examiner le caractère moral de ces dé-monstrations, leurs causes, leur but et leur sincérité ; seule-ment, les banquets tiennent maintenant, dans notre existencede peuple, assez de place pour quil ne nous ait pas été permisde les omettre : mais nous pouvons affirmer que ces repas nesont ordinairement que des dîners détestables, dans lesquels que lon propose très-sérieusement, les longs discours, et quel-quefois les chansons, achèvent lœuvre dont chaque conviveportele poids. Une seule espèce de banquet échappe à ces inconvé-nients, cest celui qui réunit les vieilles amitiés de à doivent trouver grâce devant notre censure, dautant. les mets communs, froids outièdes, déchiquetés en millepièces pour la distribution gé-nérale, et les vins, que len-thousiasme ne permet pas dedéguster, forment lensemblele moin s a tt raya n t qu on puisseimaginer. Dans la consciencede chacun, un banquet nestpoint un plaisir, cest une cor-vée quon subit. Les toasts PARIS À TABLE. 75plus que, comme repas, ils ont quelquefois été supportables. Il y a toutefois des banquets fort divertissants par les figuresburlesques des convives et les amusantes caricatures de leurs-harangues, de leurs transports et de leur allégresse. Une sectefameuse a donné un banquet, il y a quelques années, dans lebut de régénérer lhomme par le plaisir, à trois francs par tête.


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