L'Hystoire des devx prevx tres nobles et tres-vaillans chevaliers Valentin et Orson : fils de l'Empereur de Grece, & nepueux du tres-vaillant & tres-Chrestien Roy de France, Pepin Contenant plusieurs & diuerses matieres, comme vous pourrez veoir cy apres . trouuer Valentini& Orfon, lelqueisfafœur &jleurmereluyauoienc oftez &.emmenez hors de fa terre , iliura &] promeift à ^ts Dieuxquil en prendra vengeance deiîus les Chre-ftiens,& pour cefte caufe manda parmy fa ter-re , que tous ceux qui eftoient tenuz de luy o-beir fuifent incontinent prefts & appareillezen armes deuant luy : pour monter lur
L'Hystoire des devx prevx tres nobles et tres-vaillans chevaliers Valentin et Orson : fils de l'Empereur de Grece, & nepueux du tres-vaillant & tres-Chrestien Roy de France, Pepin Contenant plusieurs & diuerses matieres, comme vous pourrez veoir cy apres . trouuer Valentini& Orfon, lelqueisfafœur &jleurmereluyauoienc oftez &.emmenez hors de fa terre , iliura &] promeift à ^ts Dieuxquil en prendra vengeance deiîus les Chre-ftiens,& pour cefte caufe manda parmy fa ter-re , que tous ceux qui eftoient tenuz de luy o-beir fuifent incontinent prefts & appareillezen armes deuant luy : pour monter lur la merpour aller contre les chreftiens. Le cry fut tan-toftfaid par toute la terre de Ferragus par £^sheraux ôc ménagers , ÔC furent grande multi-tude de gens darmes alfemblez. Si montèrentfur la mer & mirent les voilles au vent5&: quâtils furent fur la mer le Roy Ferragus comman-dà aux gouuerneurs des Nauires,quils tiraffêtvers la Cité de Acquitaine : car il penfoit bienen ce lieu trouuer ceux de fa part qui il eftoitparty , ainfi firent lespatrons& tant firent dechemin quils vind-rentarriuer fur la terre deAcquitaine. Valentin & Orforr qui fur la mer«ftoyent, coîume deuant aviez ouy entregent. ET ORS^ON. en la cite de Acquitaine, ôc fans faire mentionde leur eftatà nul homme viuant ainfl que cesgenspafTans ce logèrent en lhoftel dvn richebourgeois, & valentin vouloit bien aller au pa-lais du Duc Sauary: mais Orfon qui de grandefubtilité fut pleiujde grand cautelle sadaifa&dift à Valentin. Frère ie me fuis aduifé eh pen-fant à part moy que la nature & volonté dVnefemme eft légère & variable ôc tantoft chan-gée, &pour cefte caufe ie fuis délibéré que nulle mention ne foitfaiiSte de voftre venue iuf-ques à tant que ie puiffe cognoiftre par aucun;figne euident de la belle Fezonne, qui tant mercclamoit fon cher amy fi elle aura changé foncourage. Frère , dift Valentin vous ne didesque bien, & (î faire le pouuez ce fera fubtille-mentouuré. Adonc
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