. Gazette des beaux-arts . deux campaniles en bri-ques , à mâchicoulis, et avecson enceinte de modestesmontagnes; cest Castel-Fio-rentino, dont les maisons etles monuments sétagent surune colhne où Benozzo Goz-zoli a laissé quelques pein-tures ; cest Certaldo, quiétale aussi ses édifices sur^^^^^ une hauteur, et qui senor-gueillit non-seulement de posséder une fresque de Benozzo, mais dêtrela patrie de Boccace; cest enfin Poggibonsi, qui, pour avoir tropfidèlement soutenu la cause des empereurs dAllemagne , vit raseren 1270 sa forteresse, ses égUses, ses palais, et fut forcée de descendredans


. Gazette des beaux-arts . deux campaniles en bri-ques , à mâchicoulis, et avecson enceinte de modestesmontagnes; cest Castel-Fio-rentino, dont les maisons etles monuments sétagent surune colhne où Benozzo Goz-zoli a laissé quelques pein-tures ; cest Certaldo, quiétale aussi ses édifices sur^^^^^ une hauteur, et qui senor-gueillit non-seulement de posséder une fresque de Benozzo, mais dêtrela patrie de Boccace; cest enfin Poggibonsi, qui, pour avoir tropfidèlement soutenu la cause des empereurs dAllemagne , vit raseren 1270 sa forteresse, ses égUses, ses palais, et fut forcée de descendredans la plaine, où elle perdit son importance politique. De Poggibonsi à San Gimignano, le pays quon traverse est légèrementaccidenté. Le voyageur y est séduit, au printemps, parles jacinthes bleueset les anémones de toutes couleurs répandues comme à pleines mainssur les pentes boisées qui bordent la route, par les fleurs roses et blan-ches des arbres fruitiers qui marient leurs nuances délicates au brun. 408 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. rouge de la terre, par les tulipes dont les blés encore verts sont parse-més. Rien de plus gracieux et de plus varié que les collines entre les-cpelles serpentent les vallées : que de douceur dans les contours! quelcharmant abandon dans les ondulations qui sentre-croisent et senlacent!De temps en temps les collines sécartent pour ménager des perspectivesradieuses où les montagnes superposées se confondent, dans le lointain,avec le bleu du ciel. Un ruisseau égayé de ses eaux vives les prairies etles champs. Çà et là sélève sur un mamelon une petite église aux lignessimples et pures, ou quelque ferme entourée de pins et de cyprès. Aumilieu de cette nature heureuse quenveloppe un air transparent, desbœufs gris, aux longues cornes recourbées, tirent avec dignité la charrue,pendant que le laboureur semble attendre sans anxiété la récompensede ses peines. A mesure quon avance, le ruisseau se creuse un lit plusprof


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