Gazette des beaux-arts . rançaise lexamen des dessins du Primatice et de Niccolodeir Abbate, car leurs travaux en France ont été le foyer et la raison dêtrede celte école de Fontainebleau, oîi commence, selon lopinion courante,lhistoire de notre art national. De chez Desneux-Delanoue était venuechez Jabach et de là chez le roi une ample provision des compositions duPrimatice. Crozat navait pas réuni, du même maître, moins de centquarante dessins, et, de ceux-là, Mariette en avait acquis une quaran-taine pour sa part. Ron nombre des plus beaux de la vente Marietteétaient allés en Angleterre; il
Gazette des beaux-arts . rançaise lexamen des dessins du Primatice et de Niccolodeir Abbate, car leurs travaux en France ont été le foyer et la raison dêtrede celte école de Fontainebleau, oîi commence, selon lopinion courante,lhistoire de notre art national. De chez Desneux-Delanoue était venuechez Jabach et de là chez le roi une ample provision des compositions duPrimatice. Crozat navait pas réuni, du même maître, moins de centquarante dessins, et, de ceux-là, Mariette en avait acquis une quaran-taine pour sa part. Ron nombre des plus beaux de la vente Marietteétaient allés en Angleterre; il me souvient quà la vente Woodburn ilsfurent rapatriés par M. Clément, le marchand destampes, qui les céda àM. Destailleur. Ils ont été en partie dispersés depuis. On voit donc que lesdessins du Primatice sont assez abondants en France (le Louvre à luiseul en possède 111); ils devraient y être tous, et ce serait vraimentlœuvre dun photographe patriote den former le recueil le plus complet ?Ife. ^» [, \ lc^ 526 GAZETTE DES BEAUX-AKTS. possible, car cet homme a tenu tant de place dans notre xvi^ siècle, il ya exercé par sa surintendance des travaux de François l et dHenri Kune influence si considérable, —bien autrement considérable que celle deMaître Roux son prédécesseur, en ce sens surtout que, mieux daccordavec notre tempérament, il y développa cette qualité essentiellement fran-çaise, lélégance —, que celui qui nous réunirait en une belle publicationles innombrables compositions de ce maître inépuisable, les inventionsde toute sorte qui servirent de cartons et de modèles aux peintres et auxsculpteurs quil dirigeait à la cour de France, et qui ne furent égaléesque par la fécondité de Lebrun, nous ferait revivre, dans son expressionla plus Imaginative, la plus variée et la plus haute, notre renaissancefrançaise tout entière. Le Primatice est resté et restera à jamais lasource intarissable, linspirateur et le modèle san
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