Le Monde moderne . a plaine à lendroit oùle fleuve enserre la ville de sa bouclenonchalante. La contrée dalentour esttoute plate et humide : ce ne sont, auprintemps, que hautes herbes mou-vantes, que prairies étincelantes de bou-tons dor; latmosphère moite fait deshorizons très bleus et, sous le soleil,avive toutes les couleurs ; cest le purpaysage anglais <c brillant, vert et riant »,tel que la décrit Thomson, tel que lontpeint Turner et Landsees. Dès labord, dans les quartiers neufs,on se sent dans une ville trantiuille etreposée sans être morne, active sansêtre bruyante; les cottages ont


Le Monde moderne . a plaine à lendroit oùle fleuve enserre la ville de sa bouclenonchalante. La contrée dalentour esttoute plate et humide : ce ne sont, auprintemps, que hautes herbes mou-vantes, que prairies étincelantes de bou-tons dor; latmosphère moite fait deshorizons très bleus et, sous le soleil,avive toutes les couleurs ; cest le purpaysage anglais <c brillant, vert et riant »,tel que la décrit Thomson, tel que lontpeint Turner et Landsees. Dès labord, dans les quartiers neufs,on se sent dans une ville trantiuille etreposée sans être morne, active sansêtre bruyante; les cottages ont un airengageant : ils forment, avec leur porchegarni de roses ou de clématites, unesorte de sanctuaire où la vie de familledoit sécouler sans heurts et sans ac-crocs. Ce nest guère ici lagitation duQuartier latin avec ses files détudiants,ses vagues poètes à feutre et à cannerecourbée, tous ses jeunes gens n déra-cinés ? en travail de quelque fantaisieou en quête de quelque diplôme. Rien. ; K — Il K 0 A 1) dune vie liâtivo, intcnsi\e, loin en loin la silhouelte dun l ndergradualc » en nianleau conrt,bizarrement coiiré (le la planche à mor-tier », qui ref,agne son logis ou son col-lège. I,e long des murs de pierre, lombrefile, grisâtre et silencieuse, el, dans lalarge rue ensoleillée, le pclit tramwaygrince, au trot du cheval, qui fail lon-guement éclater les pavés. < )n avance, el soudain on se trouveemprisonné, perdu, ravi. Les bâtimentsdes vingt-dcu.\ collèges surgisseni au-tour de vous, vous élreignant de toutesparts : on ne voit dissue que du ciiléde la/ui-pàle et mouvant où se [JrolileMtleurs clairs arceaux et leurs épis élancé les rues tortueuses, les aspects serenouvellent sans cesse : un pignonsvelle, un frêle clocheton caressent dé-licatement 1 (cil. une échappée à traversun porche lias sur une pelouse le récrée,la perspective des sévères murailles leleposc par sa lif,ne simple cl sa coul


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