. L'ombrelle--le gant--le manchon; . eau de renne. — A la chasse, pour courir le renard : Gants depeau de chamois. — Pour rentrer à Londres en tilbury après unecourse à Richmond le matin : Gants de castor. — Pour aller plus tard se promener à Hyde-Park, ouconduire une lady faire ses visites ou ses achats à Lon-dres et lui offrir la main à la descente de voiture :Gants de chevreau de couleur soutachés. — —■ Pour aller dîner : Gants jaunes en peau de chien— et le soir, pour le bal ou le raout : Gants en canepinblanc brodés en soie. » Quelle odieuse tyrannie quune fashion aussi exi-geante ! — et


. L'ombrelle--le gant--le manchon; . eau de renne. — A la chasse, pour courir le renard : Gants depeau de chamois. — Pour rentrer à Londres en tilbury après unecourse à Richmond le matin : Gants de castor. — Pour aller plus tard se promener à Hyde-Park, ouconduire une lady faire ses visites ou ses achats à Lon-dres et lui offrir la main à la descente de voiture :Gants de chevreau de couleur soutachés. — —■ Pour aller dîner : Gants jaunes en peau de chien— et le soir, pour le bal ou le raout : Gants en canepinblanc brodés en soie. » Quelle odieuse tyrannie quune fashion aussi exi-geante ! — et que Balzac avait raison decrire : « Le dan-dysme est une hérésie de la mode ; en se faisant dandy,un homme devient un meuble de boudoir, un manne-quin extrêmement ingénieux, qui peut se poser sur uncheval ou sur un canapé, qui tette habituellement lebout dune canne, mais un être Jamais! « Cest cependant pour quelque dandy de lécole desRubempré et des Rastignac que souvent, au sortir du. bal, un auteur nous fflontre~uneromanesque amou-reuse, dont la jalousie mord le cœur, qui relit les lettresdautrefois et qui, Tceil dans le vague, comme accablée,déchiquetant nerveusement entre ses dents un doigt deson Gant, songe avec tristesse que lamant qui nestpas tout nest rien, et que le moraliste se trompait fortqui écrivit : « La femme est une charmante créature quiretire aussi facilement ses Gants que son cœur. » Que de choses, voyez, en un Gant! Dans le Lion amoureux de Frédéric Soulié, Léoncesigne sur le registre des mariages de la mairie, la maingantée, et, lorsque vient le tour de Lise, si vous daignezvous en souvenir, la jeune fille sarrête, disant dune voixtant soit peu moqueuse : Pardon, que jôte mon gant. « Léonce comprit, — dit alors lauteur, — il avaitsigné avec la main gantée. — Signer un acte de mariageavec un Gant! — Léonce y pensa et se dit : ces gens-làont de certaines délicatesses. Que fait un


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