. Le bon Dieu chez les enfants . , ni le professeur non plus, que Pierre avait le nez rouge etgonflé parce quil avait pleuré dans son mouchoir tout le long de laroute. Mais Pierre nen voulait ni à son professeur ni à ses camarades,et il était un peu consolé, même avec un point de moins, parce quilavait su sa leçon. Un soir, cétait avant souper, Pierre repassait une leçon, il avait àapprendre de la géographie, de lhistoire de France et de la dernière leçon était difficile, sur lemploi du subjonctif. Il étaitdans le salon, à côté de son grand-père qui souffrait des jambes. Lalamp


. Le bon Dieu chez les enfants . , ni le professeur non plus, que Pierre avait le nez rouge etgonflé parce quil avait pleuré dans son mouchoir tout le long de laroute. Mais Pierre nen voulait ni à son professeur ni à ses camarades,et il était un peu consolé, même avec un point de moins, parce quilavait su sa leçon. Un soir, cétait avant souper, Pierre repassait une leçon, il avait àapprendre de la géographie, de lhistoire de France et de la dernière leçon était difficile, sur lemploi du subjonctif. Il étaitdans le salon, à côté de son grand-père qui souffrait des jambes. Lalampe éclairait le livre, on était en hiver. Tous deux étaient seuls. Onnentendait rien que le bruit de la pendule. Il y avait dans un coin de ce salon un vase bleu et doré avec desfleurs peintes dessus, et qui était soutenu par un long pied de bois. Cevase avait de petites chaînes de cuivre qui pendaient comme si ellesavaient été dune montre. La tante de Pierre qui était si méchanterépétait souvent :. Tous deux étaient SEPTIEME BEATITUDE 31 — Je tiens beaucoup à ce vase. Cest monsieur un tel qui me ladonné. Lui, reconnaissait mes mérites. Il maurait épousée, sil nétaitpas mort. Quelquefois, au salon, elle cessait de se disputer pour regarder ensouriant dun air mauvais ce vase où elle mettait des fleurs artificielles. Ce soir-là que je dis, Pierre était donc seul avec son grand-pè se leva péniblement de son fauteuil pour aller vers la , en passant, parce quil nétait pas bien solide sur ses jambes, ileut un mouvement maladroit, et il renversa le beau vase qui se brisaen mille morceaux. Pierre leva la tête. Il vit la chose et il vit encore ceci : son grand-père qui était secoué par les larmes, comme sil avait été un enfant quia fait une grande sottise et qui a peur dêtre grondé. Mais il ne disaitrien parce quil avait eu une attaque de paralysie, et le plus souvent ilne pouvait parler. Il pensait à la


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