Œuvres diverses de M L de Chaulieu . L. DE CHAULIEU, A MADAME LA MARQUISE DE LASSA Y. JL Our recevoir écrits {î gracieux ,*Point ne me plains,quelque mal quil men coûteEtjeconfens de pardonner aux Dieux,Quand à c€ prix me donneront la goutte. Pour vous louerfuffic la vérité;A mon égard, ufcz de flatterie ,Ceft mal répondre à ma fimpliçité.Que d*y mêler de la coquetterie. Quand pour vous plaire encor je nai rien me donnez {\ douce recompenfe ;Aurez en moi ferviteur très-parfait,Quand voudrez bien ainfî païer davance. de M, Chmlieu. fjj Je nai bcfoin, pour affermir mon cœur ,De ra
Œuvres diverses de M L de Chaulieu . L. DE CHAULIEU, A MADAME LA MARQUISE DE LASSA Y. JL Our recevoir écrits {î gracieux ,*Point ne me plains,quelque mal quil men coûteEtjeconfens de pardonner aux Dieux,Quand à c€ prix me donneront la goutte. Pour vous louerfuffic la vérité;A mon égard, ufcz de flatterie ,Ceft mal répondre à ma fimpliçité.Que d*y mêler de la coquetterie. Quand pour vous plaire encor je nai rien me donnez {\ douce recompenfe ;Aurez en moi ferviteur très-parfait,Quand voudrez bien ainfî païer davance. de M, Chmlieu. fjj Je nai bcfoin, pour affermir mon cœur ,De rapeller aucun dogme iloïquc;Vous avez Tart dendormir ma douleur^Au doux jargon de Mufe marotique. Oncques ne fut fï fortuné goutteux \Vous en ferez refrein de ma balade ,Quand le voudrez 5 car fuffai-je piteux ,De corps peu fain, & d*efprit langoureux^Venez me voir, plus ne ferai malade ;Et dans mes maux content, & trop heurcusj^jJe chanterai, faifant une gambade »Oncq^ucs ne fut plus fortuné Si 3^S OEuvres diverfes r i E P I T R EA MADAME DE LASSAY, LE 2. MAI I702, Qui m*avoit demandé des Vers de la parcde Madame la Duchefle , pour la di-vertir pendanc un rhume quelle avoir àMarli. JE çroi, en vérité, Madame^ que vousvous mocquez de moi, quand vous medemandez des Vers, & une Chanfon pourdivertir Madame la DuchelTe , pendant fonchume à Marli, & depuis quand donc Voit-on les Grâces enrhumées ?Elles > à ce quHorace dit ,Avec Venus accoutumées ,Adanferfans bonnec de nuit,Foulant dun pied nudles prairies de M. L. de ChAulie». ^J^ De rifle, ou la Merc dAmourSur ces rives toujours fleuriesEtablit fa charmante Cour. Jamais le perc des glaçons, L*Hivcr nofa porter fa rage , Sur ce délicieux rivage >Ou réternel Printems fait toutes les faifons i Là jamais ni brouillard , ni brume N*obfcurcît la clarté du jour. Et jamais dans ce beau féjour N*enfanta cathare ni rhume. Ne VOUS étonnez pas de tous les avanta-ges dont jouit rifle de
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