L'illustration : journal universel . ée de Boukandoura,atterré de surprise et deffroi devant le mystère quil décou-vrait et le parricide involontaire quil venait de commettre,et mettant la main de la jeune lille dans celle de lArabe ; « Je vous bénis, leur dit-il, au nom du Dieu qui me rap-pelle à lui et qui me fait mourir libre avec mon enfant auprèsde moi et mes frères victorieux autour de nous. Boukandoura,je connais ton cœur, ton courage et ton amour. Ma fille est àtoi. Sers-lui de père en devenant son époux. Aime la France,qui va devenir la mère des tribus malheureuses, et que votreunion,


L'illustration : journal universel . ée de Boukandoura,atterré de surprise et deffroi devant le mystère quil décou-vrait et le parricide involontaire quil venait de commettre,et mettant la main de la jeune lille dans celle de lArabe ; « Je vous bénis, leur dit-il, au nom du Dieu qui me rap-pelle à lui et qui me fait mourir libre avec mon enfant auprèsde moi et mes frères victorieux autour de nous. Boukandoura,je connais ton cœur, ton courage et ton amour. Ma fille est àtoi. Sers-lui de père en devenant son époux. Aime la France,qui va devenir la mère des tribus malheureuses, et que votreunion, que je bénis une seconde et dernière fois avant da-bandonner la vie, soit le prélude de la grande et immortelleunion des deux peuples que Dieu rapproche dans ce but. » Leïla se pencha , mourante, sur le corps de son père. La pâleur et le froid que la joue de la jeune fille rencontra surcelle de û indiqua quelle nembrassait plusquun les sapeurs continuèrent leur marche triomphale. (Boukandoura partit et fut « îles Sainte-Marguerite.) dans la ville conquise, et emmenèrent Boukandoura prison-nier de guerre. Lorsque Boukandoura dut partir de Constantine pour venirsembarquer à Bone, Leïla vint le trouver. « La négresse qui a servi ma mère, lui dit-elle, ma révéléle secret de ma naissance. Tu le connais comme moi, main- tenant. Nen parle jamais, afin de ne pas faire maudire lamémoire de celle qui ma donné le jour. Je serai fidèle auxdernières volontés de mon père , et ma main naura pas derépugnance à sunir à celle qui a tué mon père. Je le pardonnece crime involontaire que tu nas commis que pour me défen-dre. Pars, résigné pour la France, où lon tenvoie, et soispersuadé quelle te rendra ta liberté et ta patrie, dès que tului auras prouvé que tu es digne de jouir de la première, etque tu peux devenir utile à la seconde. Moi, je te garderai taLeïla. Adieu. » Boukandoura vint sembarquer à Bone. Il


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