. Bruxelles aÌ travers les aÌges . ¨s, Rogier sexprima ainsi : - Les victoiresde septembre sont louvrage du peuple; lui seul a tout fait, à lui doit en revenir lagloire, pour lui les souvenirs; et quand les classes opulentes, si généreusementépargnées par ce peuple au milieu des désordres de lanarchie, quand les classesopulentes peuvent à tout moment goûter mille jouissances intellectuelles, est-ce tropque de fournir au peuple loccasion dune réjouissance?... Du reste, ces fêtes ne seront CHAPITRE PREMIER. 49 pas seulement pour les classes inférieures; il faut que toute la nation belge
. Bruxelles aÌ travers les aÌges . ¨s, Rogier sexprima ainsi : - Les victoiresde septembre sont louvrage du peuple; lui seul a tout fait, à lui doit en revenir lagloire, pour lui les souvenirs; et quand les classes opulentes, si généreusementépargnées par ce peuple au milieu des désordres de lanarchie, quand les classesopulentes peuvent à tout moment goûter mille jouissances intellectuelles, est-ce tropque de fournir au peuple loccasion dune réjouissance?... Du reste, ces fêtes ne seront CHAPITRE PREMIER. 49 pas seulement pour les classes inférieures; il faut que toute la nation belge célèbrechaque année sa régénération, afin quelle noublie jamais de quel prix elle la payé ces fêtes », ajoutait Rogier, aux applaudissements de ses collègues, « dans cesfêtes où le peuple retrouvera le souvenir de sa gloire et de son dévouement, le pouvoirtrouvera un sage avertissement; les sentiments serviles, une leçon sévère; lessentiments généreux, une noble satisfaction et un utile encouragement. -. LE ROI LÃOPOLD Ier ET LA REINE LOUISE A LA PLACE DES MARTYRS. Daprès une lithographie du temps. Après ces éloquentes paroles, la proposition lut mise aux voix et adoptée à lunanimité. Cest en septembre i83r que. les fêtes instituées par le décret du Congrès du19 juillet devaient pour la première fois être célébrées. Mais linauguration du roi avait été suivie presque immédiatement dune violationdu territoire belge par larmée hollandaise. Les hostilités avaient été courtes. Maiselles nen avaient pas moins causé dans les esprits un trouble profond et porté unenouvelle et redoutable atteinte à la situation matérielle du pays. De plus, denouvelles complications assombrissaient lhorizon. Lheure nétait pas encore venuede se réjouir. Aussi un arrêté royal du 19 septembre décida que les circonstances oùlon Ã
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