. L'ame amante de son Dieu, representée dans les emblémes de Hermannus Hugo sur ses pieux desirs: & dans ceux d'Othon Vaenius sur l'amour divin . , me dit il, de ta foi :Ecoute-la, laifle tout, & fui moi $Pratique ces confeils, & tu pourras me fuivre:Renonce à tous plaifirs, embraffe la vertu,Que ton cœur par les maux ne foit pas abatu >Meurs à toi même afin de pouvoir mieux revivre. Ne te lafle jamais dadmirer & de voirLexcès de mon Amour, & quel eft mon pouvoir ^Regarde mes bienfaits * écoute mes paroles,Banni loin de ton cœur tant de defieins frivoles,Ne penfe quà me plaire, & ton cœur g


. L'ame amante de son Dieu, representée dans les emblémes de Hermannus Hugo sur ses pieux desirs: & dans ceux d'Othon Vaenius sur l'amour divin . , me dit il, de ta foi :Ecoute-la, laifle tout, & fui moi $Pratique ces confeils, & tu pourras me fuivre:Renonce à tous plaifirs, embraffe la vertu,Que ton cœur par les maux ne foit pas abatu >Meurs à toi même afin de pouvoir mieux revivre. Ne te lafle jamais dadmirer & de voirLexcès de mon Amour, & quel eft mon pouvoir ^Regarde mes bienfaits * écoute mes paroles,Banni loin de ton cœur tant de defieins frivoles,Ne penfe quà me plaire, & ton cœur généreuxTrouvera que ceft moi qui puis le rendre heureux» Privé de tous les bierts il aura labondance :Lorfque plus de malheurs acableront tes fens,Quen de rudes travaux tu vois couler tes ans*Tu goûteras alors ce que peut ma clémence. Je calme ton efprit, je fape ta douleur,Jadoucis tes ennuis, & je charme ton cœur,Contre tes ennemis je fuis feul ta défenfe:Rien ne peut échaper à mon extrême Amour,Ne fonge quà maimer, quà me faire la cour;Et puis, demeure en paix, feur de ma providence* LV. Qui. oJc côùic&ùué est. i ïii EmblêmIi* Amour ré Unît les femblabïes. lAmour divin nous comble de faveurs:Que fes careiTes font aimables !Mais afin de jouir de ces biens délectables,Il nous faut lui donner nos cœurs; Et les donner de telle forte,Quon ne sen referve plus rien :Lors que fon Amour nous tranfporteIl nous donne fon cœur, & rend le notre fiem Il paie en un moment nos ennuis, nos nous porte en fon fein, il fait tarir nos pleurs;Il nous fait oublier tant de peines diverfes,Par les épanchemens de fes faintes douceurs. O mon Epoux divin, que jaime & que jadore,Soiez mon unique foutien :Je naime rien que vous, & je délire encoreVous aimer davantage, O mon fouverain Bien. Que je fois toute à vous, & non pas a moi-même,Que je ne vous quitte jamais:Le but où tendent mes fouhaitsEft de munir à vous par un Amour extrême* LVÎI.


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