Le théatre de Voltaire . s de crime sA ce peuple expirant il faut une victime ;Il faut fauver létat, & ceft trop différer :Epoufe de Laïus , ceft à moi dexpirer ;Ceft à moi de chercher fur linfernale rive TRAGEDIE. 4r Dun mâîheareux époux lombre errante & fes mânes fanglans jappaiferai les cris ;Jirai. . Puiiïènt les Dieux fatisfaitsà ce prix,Contens de mon trépas nen point exiger dautre ,Et que mon fang verfé pxiiiîè épargner le vôtre î Œ mourir, vous, Madame ! ah ! nefï-cepoint aflë#De tant de maux affreux fur ma tête a malles ?Quittez , Reine , quittez ce langage terri
Le théatre de Voltaire . s de crime sA ce peuple expirant il faut une victime ;Il faut fauver létat, & ceft trop différer :Epoufe de Laïus , ceft à moi dexpirer ;Ceft à moi de chercher fur linfernale rive TRAGEDIE. 4r Dun mâîheareux époux lombre errante & fes mânes fanglans jappaiferai les cris ;Jirai. . Puiiïènt les Dieux fatisfaitsà ce prix,Contens de mon trépas nen point exiger dautre ,Et que mon fang verfé pxiiiîè épargner le vôtre î Œ mourir, vous, Madame ! ah ! nefï-cepoint aflë#De tant de maux affreux fur ma tête a malles ?Quittez , Reine , quittez ce langage terrible ;Le fort de votre époux efb déjà trop horrible;Sans que de nouveaux traits venant me déciiirer 3Vous me donniez encor votre mort à mes pas , rentrons ; il faut que jéclaircifîèUn fonpçon que je forme avec trop de juftice,Venez, JOCASTE,Comment, Seigneur, vous ,»IDIP£, Suivez-moi 3Et venez difîîper, ou combler mon effroi. Fin du troifième Acîe*. D iij 4i <E D I P E f ACTE IV. ^c; SCENE PREMIERE. ŒDIPE, D I P E» JN o N, quoi que vous difiez , mon ame inquiétée * De foupçons importuns neft par moins agitée. Le Grand-Prêtre me gêne , & prêt à lexcufer , Je commence en fecret moi-même à maccufer. Sur-tout ce quil ma dit , plein dune horreur extrême 9 Je me fuis en fecret interrogé moi-même , Et mille événemens de mon ame effacés Se font offerts en foule à mes efprits glacés. Le paflë minterdit, & le préfent maccable ; Je lis dans lavenir un fort épouvantable , Et le crime par-tout femble fuivre mes pas, j O C A S T quoi ? votre vertu ne vous rafîùre pas ?Nêtes - vous pas enfin fur de votre innocence ? Œ eft plus criminel quelquefois quon ne penfe, J O C A S T E:Ali? dun prêtre indifcret dédaignant les fureurs,ÙèÛQZ de lexcufer par ces lâches terreurs, TRAGEDIE. 43 (S D I P nom du grand Laïus, & du courroux céîefte 5Quand Laïus entreprit ce voyage fu
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