Gazette des beaux-arts. . CLAUDIUS POPELIN RENAISSANCE DES ÉMAUX PEINTS ( Q C A T R 1 K. M E ARTICLE . ) III Les idées naissent en France,mais, avant de sy acclimater,elles font le tour du monde :toutes les capitales auront unmusée dart décoratif avantque Paris ait enfin le sien. Le Musée de Kensington estsorti tout entier dun chapitredu rapport écrit par le comtede Laborde, après lExpositionuniverselle de 1851 ; cest unegraine française tombée surle sol britannique, elle y agermé et sest splendidement développée, mais elle a trouvé dansSir Cole un jardinier intelligent et avisé. Il est le vér


Gazette des beaux-arts. . CLAUDIUS POPELIN RENAISSANCE DES ÉMAUX PEINTS ( Q C A T R 1 K. M E ARTICLE . ) III Les idées naissent en France,mais, avant de sy acclimater,elles font le tour du monde :toutes les capitales auront unmusée dart décoratif avantque Paris ait enfin le sien. Le Musée de Kensington estsorti tout entier dun chapitredu rapport écrit par le comtede Laborde, après lExpositionuniverselle de 1851 ; cest unegraine française tombée surle sol britannique, elle y agermé et sest splendidement développée, mais elle a trouvé dansSir Cole un jardinier intelligent et avisé. Il est le véritable créa-teur du Kensington, il a su intéresser à sa culture le gouvernementde son pays et lélite de ses concitoyens. On ne lui a marchandé nilargent ni lespace, et maintenant encore, auprès des vastes gale-ries où sentassent des richesses inappréciables et des trésors dart etdenseignement, on conserve les modestes baraquements qui, eu 1862,ont servi de berceau au Musée de 1. Voir Gazette, 3= pé t. IX, p. 418, 302; t. X. p. 60. LA RENAISSANCE DES EMAUX PEINTS. 427 Chez lions, après trente ans defforts individuels, lEtat hésiteencore à fonder un musée, à concéder un terrain; il exige dabordquon lui abandonne largent recueilli par des souscriptions publiques— les projets soumis au Parlement restent dans les cartons; députéset sénateurs nont rien compris, rien appris. On prodigue des millions, on accorde dimmenses espaces auxexpositions éphémères, qui sont une vanité nationale et une manifes-tation politique, mais on refuse une subvention aux œuvres durableset essentielles, que réclame en vain lopinion publique. Ce sont des fautes lourdes, qui accusent le vice de nos institutions :un ministre na ni le temps de se renseigner, ni le pouvoir de bienfaire, — un Colbert naurait plus loccasion de se révéler. Cette insta-bilité du pouvoir a, pour conséquence, lamoindrissement du génie etde la fortune de la France, lémi


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