. Les vacances . lotti près dun buisson :il ne me voyait pas, et il ne voyait pas venir nonplus une grosse vipère qui touchait presque à sonpied. Je navais pas le temps de le prévenir : aupremier mouvement, la vipère laurait piqué ; jene fis ni une ni deux: je mélançai sur lui, je len-levai dans mes bras avant que la vipère eût faitson coup, et je le posai dans le sentier; il poussaun cri tout comme sil avait été saisi par lediable, et il a couru comme si le diable couraitaprès lui. M. de Rugès comprit très bien que Léon avaitcédé à la frayeur. Déjà fort abattu par lémotiond


. Les vacances . lotti près dun buisson :il ne me voyait pas, et il ne voyait pas venir nonplus une grosse vipère qui touchait presque à sonpied. Je navais pas le temps de le prévenir : aupremier mouvement, la vipère laurait piqué ; jene fis ni une ni deux: je mélançai sur lui, je len-levai dans mes bras avant que la vipère eût faitson coup, et je le posai dans le sentier; il poussaun cri tout comme sil avait été saisi par lediable, et il a couru comme si le diable couraitaprès lui. M. de Rugès comprit très bien que Léon avaitcédé à la frayeur. Déjà fort abattu par lémotionde la dernière heure, il navait pas pu résister à la terreur que lui causa cet enlèvement si brusquapar un inconnu quil avait pris pour un brigand. Pendant que M. de Rugès et M. de Traypi par- LES VACANCES 99 laient à Léon et lui faisaient honte de sa conduite,les enfants examinaient linconnu, resté au mi-lieu deux. Depuis quil avait apparu, Sophie le re-gardait avec une surprise mêlée démotion ; elle. « Il a couru comme si le diable courait après lui. >> cherchait à recueillir ses souvenirs ; il lui semblaitavoir déjà vu ce visage brûlé par le soleil, cettefigure franche et honnête ; il lui semblait avoirentendu cette voix. Lhomme, de son côté, aprèsavoir regardé successivement les enfants, avait 100 LES VACANCES arrêté ses yeux sur Sophie ; létonnement sepeignit sur son visage, et fit place à lémotion. (c Mamselle, dit-il enfin dune voix un peu trem-blante; pardon, mamselle; mais nêtes-vous pasmamselle Sophie de Réan? â Oui, répondit Sophie, cest moi ; je suis So-phieâ Je crois aussi vous reconnaître, ajoutâ-t-elle en passant la main sur son Mais.,il y a longtemps,... Nêtes-vous le Normand! ajouta-t-elle , je me souviens,... le Cest bien moi, mamselle. Et comment avez-


Size: 1600px × 1561px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookauthorcomtessede17991874, bookcentury1800, bookdecade1890