Alfred de Vigny et son temps (1797-1863): ses origines maternelles, ses amours, ses amitiés littéraires, ses idées politiques, sa religion, Le Maine-Giraud, documents nouveaux et inédits, dessins, portraits et autographes . peu plus haut. Lorsque son secondouvrage tomba, croyant quil ^lavait plus quà mourir,il se tua, conmie vous savez, en compagnie dun autreenfant perdu par le compliment parisien (2). » Alfred de Mgny était donc sincère en écrivant sa lettreà Emile Péhant, et je ne métonne pas quil ait été frappépar la forme sobre et sévère dans laquelle le jeune poètecoulait déjà sa pensée,
Alfred de Vigny et son temps (1797-1863): ses origines maternelles, ses amours, ses amitiés littéraires, ses idées politiques, sa religion, Le Maine-Giraud, documents nouveaux et inédits, dessins, portraits et autographes . peu plus haut. Lorsque son secondouvrage tomba, croyant quil ^lavait plus quà mourir,il se tua, conmie vous savez, en compagnie dun autreenfant perdu par le compliment parisien (2). » Alfred de Mgny était donc sincère en écrivant sa lettreà Emile Péhant, et je ne métonne pas quil ait été frappépar la forme sobre et sévère dans laquelle le jeune poètecoulait déjà sa pensée, car cette forme simple, exemptedemphase, était un peu la sienne : Péhant, à lexempledes deux ou trois Bretons qui marquaient alors dans leslettres, ayant élu Mgny pour son maître et modèle. Lapreuve, du reste, que ^igny lui était vraiment dévoué,cest que deux jours après il lui adressait le billet sui-vant : (1) Lettre inédite. (2) Berne de Paris du 15 août 1897. VIGNY PLACE EMILE PÉlIANT 161 « Dimanche 22 décembre 1833. « Jai le bonheur de pouvoir offrir à M. Péhant un em-ploi qui n\aura rien que criionorable et qui Foccuperasous peu. Cest une ressource momentanée ; je le prie de. Emile PcLanl. Dapiùs un buste de Grolaersj vouloir bien en venir causer avec moi demain lundi, entreonze heures et midi ; et quil pense surtout que je neloublie pas un moment. « Alfred de ^IG^Y (i). » (1) Lettre inédite. 11 162 ALFRED DE VIGNY Telle était la manière dont lauteur de Cinq-Mars recru-tait ses disciples. Et comme un bienfait nest jamaisperdu, quand celui qui en est lobjet na pas làme vul-gaire, un an plus tard, lors des représentations de Chat-terton, Emile Péhant fut au premier rang de la troupeenthousiaste qui porta la pièce aux nues. On lit à ce sujet dans les Mémoires inédits de Sainte-jBeuve : « Planche a assez rudement traité de Vigny dans leRevue, tenant avant tout à montrer quil est souveraine^ment indépendant en critique e
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