. Contes et nouvelles en vers . férieufement. Mais qui nevoit que ceci eji un jeu ^ & par confé-quent ne peut porter coup .<* // ne fautpas avoir peur que les mariages enfoient a Vavenir moins fréquens ^ & lesmaris plus fur leurs gardes. On mepeut encore objecter que ces Contes nefont pas fondés j ou quils ont par-toutun fondement aifé a détruire ; enfinquil y a des abfurdïtés ^ & pas lamoindre teinture de vraifemblvnce. Jeréponds en peu de mots que jai mes xxviij PREFACE. garans : & puis ce n*ejl ni le vraij ni Uyraifemblable ^ qui font la beauté & lagrâce de ces chofes-ci ^ cefi feulement


. Contes et nouvelles en vers . férieufement. Mais qui nevoit que ceci eji un jeu ^ & par confé-quent ne peut porter coup .<* // ne fautpas avoir peur que les mariages enfoient a Vavenir moins fréquens ^ & lesmaris plus fur leurs gardes. On mepeut encore objecter que ces Contes nefont pas fondés j ou quils ont par-toutun fondement aifé a détruire ; enfinquil y a des abfurdïtés ^ & pas lamoindre teinture de vraifemblvnce. Jeréponds en peu de mots que jai mes xxviij PREFACE. garans : & puis ce n*ejl ni le vraij ni Uyraifemblable ^ qui font la beauté & lagrâce de ces chofes-ci ^ cefi feulementla manière de les conter. Voilà les prin^cîpaux points fur quoi jai cru êtreobligé de me défendre. Jabandonne lerefie aux cenfeurs ; auffi-bicn , feroit^ce une entreprife infinie que de préten-dre répondre a tout. Jamais la Critiquene demeure court _, ni ne manque defujets de sexercer. Quand ceux que jepuis prévoir lui feroient ôtés _, elle enéiuroit bien-tôt trouvé dautres» CONTES. CONTES D ELA FONTAINE. J O C O N D E. Nouvelle tirée de VAriofts, A DI s régnoit en LombardieUn Prince auflî beau que le jour ,Et tel, que des beautés qui régnoienc à fa CourLa moitié lui portoit envie,Lautre moitié brûloir pour lui jour en fe mirant : Je fais, dit-il, gageure,Quil neft mortel dans la natureQui me foit égal en apas jEt gage, fi lon veut, la meilleare ProvinceDe mes Etats jI. Part^ A I J oc ONDE. Et sil sen rencontre un , je promets , foi de Prince >De le traiter fi bien quil ne sen plaindra pas. A ce propos savance un certain GentilhommeDauprès de , dit-il, fi votre Majefté Eft curieufe de beauté, Quelle fafTe venir mon frère ; Aux plus charmans il nen doit guère îJe my connois un peu, foit dit fans vanité.Toutefois en cela pouvant mêtre flaté,Que je nen fois pas crû , mais les cœurs de vos Dames; Du foin de guérir leurs fiâmes II vous foulagera, fi vous le trouvez bon : Car de pourvoir vous feul au tourment de


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