. Le General Dourakine; . ADAME DABROVINE. Oh 1 oui, mon père 1 les souffrances de la malheu-reuse Pologne me navrent; et le malheur a ouvertmon cœur aux consolations chrétiennes dun bonet saint prêtre catholique qui vivait dans mon voi-sinage, et qui ma appris à souffrir avec résigna-tion et à espérer. Romane écoutait Mme Dabrovine avec respect,admiration et bonheur. «Et vos enfants ! dit-il après quelque hésitation. MADAME DABROVINE. Tous comme moi, mon cher monsieur, et tousdésirant ardemment pouvoir pratiquer leur reli-gion, seule proscrite et maudite en Russie, parcequelle est seule vraie


. Le General Dourakine; . ADAME DABROVINE. Oh 1 oui, mon père 1 les souffrances de la malheu-reuse Pologne me navrent; et le malheur a ouvertmon cœur aux consolations chrétiennes dun bonet saint prêtre catholique qui vivait dans mon voi-sinage, et qui ma appris à souffrir avec résigna-tion et à espérer. Romane écoutait Mme Dabrovine avec respect,admiration et bonheur. «Et vos enfants ! dit-il après quelque hésitation. MADAME DABROVINE. Tous comme moi, mon cher monsieur, et tousdésirant ardemment pouvoir pratiquer leur reli-gion, seule proscrite et maudite en Russie, parcequelle est seule vraie. » Romane lui baisa respectueusement la main. ROMANE. Mon cher comte, il serait bon de hâter le dé fixé un terme ? LE GÉNÉRAL. Jai demandé au général Négrinski, qui a achetéGromiline, dattendre au 1er juin pour prendrepossession. LE GENERAL D0URAK1NE. 207 ROMANE. Encore six semaines ! Cest trop, mon ami ; nepourriez-vous lui écrire de venir prendre posses-sion en personne le 15 mai?. sJiSfc Dix minutes après, Romane remettait *a lettre à Dérigny. LE GENERAL. Très-bien ! Je vais écrire de suite, ta donnerasma lettre à Dérigny, qui la portera lui-même àSmolensk, à la poste. Le général se mit à table; dix minutes après,Romane remettait la lettre à Dérigny en lui expli- 208 LE GÉNÉRAL DOURAKINE. quant son importance, et pourquoi le départ étaitavancé. Dérigny ne perdit pas de temps. Mme Dabrovine convint avec son oncle quellese plaindrait vivement de souffrances nouvelles:que le général proposerait de hâter le départ pouraller attendre la saison des eaux dans un climatplus doux, et quon le fixerait au 1er juin devantMme Papofski, mais en réalité au 15 mai, dansquinze jours. « Négrinski arrivera le 15; nous serons déjà loin,en chemin de fer et en pays étranger; elle auradix jours de gloire et de triomphe! MADAME DABROVINE. Mais, mon père, ne craignez-vous pas que, pen-dant ces dix jours, elle nexerce des cruau


Size: 1151px × 2171px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, bookidlegeneraldou, bookyear1882