Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . Fig. 343. — Grand-prévôt suisse (quinzième siècle). Daprès les peintures de la Danse des morts de Bàle, gravées par Mérian. dère, spécifie treizem anières dont le bourreau « fait son exécution » et lesrange dans lordre suivant : « le feu, — lespée, — la force, — Tesquarte-lage, — la roue, — la fourche, — le gibet, — traisner, — poindre ou pic-quer, — couper oreilles, — desmembrer, — flageller ou fustiger, — lepellorin (pilori) ou eschaftault. » Mais, avant daborder avec quelques détails cet effrayant sujet, nous / PÉNA


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . Fig. 343. — Grand-prévôt suisse (quinzième siècle). Daprès les peintures de la Danse des morts de Bàle, gravées par Mérian. dère, spécifie treizem anières dont le bourreau « fait son exécution » et lesrange dans lordre suivant : « le feu, — lespée, — la force, — Tesquarte-lage, — la roue, — la fourche, — le gibet, — traisner, — poindre ou pic-quer, — couper oreilles, — desmembrer, — flageller ou fustiger, — lepellorin (pilori) ou eschaftault. » Mais, avant daborder avec quelques détails cet effrayant sujet, nous / PÉNALITÉ. 44 devons remarquer que, quelle que fût la peine infligée à un coupable, ilétait rare que lexécution neût pas précédé Vamende honorable, qui danscertains cas constituait un châtiment distinct, mais qui le plus souvent nétaitque le prélude du supplice lui-même. Lamende honorable, dite simple ou. Fig. 344. — Amende honorable devant le tribunal. Fac-similé dune gravure sur bois duPraxis rerum criminalium de J. Damhoudere, in-40, Anvers, 1556. sèche, avait lieu, sans lintervention du bourreau, dans la chambre du Con-seil, où le condamné, nu-tête et à genoux, devait dire que « faussement ilavoit dit ou fait quelque chose contre lautorité du roi ou lhonneur de quel-quun, et quil en demandoit pardon à Dieu, au roi et à la justice» (fig. 344).Pour lamende honorable in figuris, cest-à-dire en public, le condamné, MŒURS (*). 56 442 MŒURS ET USAGES. en chemise, pieds nus, la corde au cou, suivi du bourreau, tenait à la mainune torche de cire, ayant un poids que déterminait larrêt et qui était ordi-nairement de deux ou quatre livres, et allait sagenouiller à la porte duneéglise où il devait faire, à haute voix, laveu de son méfait, en demandantpardon à Dieu et aux hommes. Lorsquun criminel avait été condamné à être ars ou bruslé, on dressait,au lieu plus


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