Gazette des beaux-arts . des termes de comparaison. On veut abso-lument que Van der Helst signe ce portrait ; je suis convaincu quil syrefuserait. M. Paul Dubois et dautres font moins de bruit et ont fait daussibonne besogne. A dire vrai, les deux portraits de femmes exposéspar léminent directeur de lEcole des beaux-arts sont peut-êtremoins brillants que dautres quon se rappelle; le maitre aurait-ilvoulu ne triompher cette année que dans la section de sculpture?M. Jules Lefebvre, au contraire, est toujours égal à lui-même, SALON DE 1886. 459 cest-à-dire précis, élégant et froid. M. Carolus Dur


Gazette des beaux-arts . des termes de comparaison. On veut abso-lument que Van der Helst signe ce portrait ; je suis convaincu quil syrefuserait. M. Paul Dubois et dautres font moins de bruit et ont fait daussibonne besogne. A dire vrai, les deux portraits de femmes exposéspar léminent directeur de lEcole des beaux-arts sont peut-êtremoins brillants que dautres quon se rappelle; le maitre aurait-ilvoulu ne triompher cette année que dans la section de sculpture?M. Jules Lefebvre, au contraire, est toujours égal à lui-même, SALON DE 1886. 459 cest-à-dire précis, élégant et froid. M. Carolus Duran, dont la vervene tarit pas, expose un délicieux portrait déjeune fille en rose; il a,en outre, au Salon, une étude de femme nue, dun ton charmant etde formes très étudiées; on peut trouver à reprendre dans larran-gement du lit de la belle nonchalante, mais il est bien difficile de luitenir rigueur sur cette question de détail. Ces deux tableaux égayenttoute une salle du Palais des Champs-Elysé INSPIRATION CHRETIENNE, PAR M. PUVIS DE CHAVANNES. (Dessin au trait de la composition.) M. Pasteur a servi de modèle à deux peintres différents : chacundeux en a fait une interprétation dissemblable et cependant duneégale vérité. M. Bonnat a peint lillustre savant, accompagné de safille, une enfant vêtue de bleu, toute gracieuse dans sa pose câlinetrès heureusement trouvée; leffigie du maître senlève vigoureu-sement sur un fond neutre dont la tonalité sombre est égayée dequelques éclaircies qui donnent de lair au tableau. La peinture deM. Edelfelt nous montre M. Pasteur absorbé dans ses recherches; latête penchée, il consulte du regard un bocal de verre où pend unlambeau de chair sanglante : cest la terrible moelle de lapin rabiquequi, par leffort de son génie, se convertira en baume guérisseur du 460 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. plus horrible mal. Le tableau est excellent et rempli dintérêt; lalumière joue librement sur les ustensiles du


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