. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. â 56 â colonies flottantes mues par des cloches natatoires et mainte- nues en équilibre par une vésicule contractile pleine de gaz (Fig. 44). Quand l'animal veut s'enfoncer, il contracte les muscles, ce qui comprime la bulle d'air, et rend l'animal plus dense; s'il veut remonter, il sécrète un peu de gaz dans cette vésicule qui se gonfle et le rend plus léger. C'est un véritable appareil hydrostatique de la plus grande sensibilité. Supposez que cette vésicule devienne très grande : l'animal flottera à la surface même de l'eau e


. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. â 56 â colonies flottantes mues par des cloches natatoires et mainte- nues en équilibre par une vésicule contractile pleine de gaz (Fig. 44). Quand l'animal veut s'enfoncer, il contracte les muscles, ce qui comprime la bulle d'air, et rend l'animal plus dense; s'il veut remonter, il sécrète un peu de gaz dans cette vésicule qui se gonfle et le rend plus léger. C'est un véritable appareil hydrostatique de la plus grande sensibilité. Supposez que cette vésicule devienne très grande : l'animal flottera à la surface même de l'eau et une partie de son corps émergera comme une bouteille vide flotte, le col au-dessus de l'eau. Nous trouvons des exem- ples de cette remarquable disposi- tion : les vélelles, dont je vous ai déjà entretenu, ont une petite crête triangulaire et creuse, d'un tissu transparent, léger et rempli d'air qui leur sert à la fois de voile et de flotteur. Les Physalies (Fig. 45) sont de magnifiques animaux, d'assez grande taille dont les ten- tacules atteignent 3 mètres de long et plus. En haut se trouve une grande vésicule remplie d'air qui flotte au-dessus de l'eau. Ce Sipho- nophore a de fort belles couleurs, bleu, rose et vert, il est fort élégant Fig. 45. â Physalia. Siphonophore ... .. ' . à gros flotteur. Réduit des trois mals ll est extraordinairement veni- quarts. â {ClichéHachette). meux. Il est garni d'innombrables petits organes urticants qui causent à l'imprudent qui les touche d'affreuses brûlures. Ce siphono- phore est très remarquable par l'exagération de cette particu- larité; mais elle est partagée à un degré moindre par tous ses congénères. La figure 46 montre un tentacule d'un de ces ani- maux, étudié par M. Gravier, entièrement formé par des cellules urticantes. Je vous ai parlé tout à l'heure de la Janthine, petit coquillage. Please note that these images are


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