. Paris, ou, Le livre des cent-et-un . ais vermoulus de sa fastueusegrandeur. «Parlons aussi de trône, ont-ils dit,de sujets, et de très-chrétienne majesté; paro-dions la foi, parodions le sentiment, faisonsgrimaces de gens de bien, personne ne nous re-connaîtra. A toi cette ambassade, à moi ce mi-nistère, à celui-ci des millions, à celui-là ungouvernement, à nous tous fortune et pouvoir,et vive la France! » On ne voulait nous donner quune révolutionde palais, et lon a tenu parole. Cétait chose UNE ORGIE POLITIQUE. 129 convenue, du reste, que nos bleus néviteraientaucun des reproches quils ava


. Paris, ou, Le livre des cent-et-un . ais vermoulus de sa fastueusegrandeur. «Parlons aussi de trône, ont-ils dit,de sujets, et de très-chrétienne majesté; paro-dions la foi, parodions le sentiment, faisonsgrimaces de gens de bien, personne ne nous re-connaîtra. A toi cette ambassade, à moi ce mi-nistère, à celui-ci des millions, à celui-là ungouvernement, à nous tous fortune et pouvoir,et vive la France! » On ne voulait nous donner quune révolutionde palais, et lon a tenu parole. Cétait chose UNE ORGIE POLITIQUE. 129 convenue, du reste, que nos bleus néviteraientaucun des reproches quils avaient adressés auxverts, que nos tricolors, pour parler franc, nerempliraient aucune de leurs promesses. Maisle peuple na point oublié les redoublemens detendresse quon lui témoignait à la veille dunerévolution , ni les espérances de bien-être et deperfectibilité dont on lenivrait ; et ces terriblesdoctrines restent là comme un faisceau de tem-pêtes nouvelles suspendu sur la tête du pouvoir. Alexis Paris. XV. LA LOTERIE ROYALE —Pourquoi mettez-vous à la loterie? disais-jeà certain original qui, à chaque tirage, avait lacoutume de vider sa bourse dans ces bureauxbariolés de chiffres de toutes grandeurs que Tonrencontre dans chaque rue de Paris. Vous voyeztous les jours votre espoir déçu; ces millionsque vous attendez narrivent pas, ne viendrontprobablement jamais ; votre revenu disparaît i32 LA LOTERIE ROYALE. avec votre capital, et bientôt vous serez réduit,pour vivre, aux plus tristes expédients. — Cest déjà fait. — Comment un homme de bon sens peut-ilsacrifier ainsi tout son avenir? — Cest pour mon avenir que je travaille. — Mais vous perdez toujours. — Je gagnerai plus tard, je sème pour re-cueillir. — Et en — Jai du plaisir pour mon argent. — Je ne vous comprends pas. — Et lespérance, la comptez-vous pour rien?Que pouvais-je faire de cinq ou six arpents deterre que mes parents mont laissés


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