. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . darbre et dirigée à force depagaies, me porta au village de Caughnwaga, dont lenom est plus sauvage que la population, qui y a élevéune église catholique et des maisonnettes en pierre. Ces Iroquois sont remarquables par leur teint rou-geâtre et leurs traits grossiers. Ils portent uniformémentun chapeau rond à larges bords, et se drapent à la façonespagnole dans une pièce détoffe sombre. Je ne rencon-trai dabord que des femmes, les hommes étant occupésà conduire les grands trains de bois qui descendent lOt-tawa et se rendent à Montréal. La fabr


. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . darbre et dirigée à force depagaies, me porta au village de Caughnwaga, dont lenom est plus sauvage que la population, qui y a élevéune église catholique et des maisonnettes en pierre. Ces Iroquois sont remarquables par leur teint rou-geâtre et leurs traits grossiers. Ils portent uniformémentun chapeau rond à larges bords, et se drapent à la façonespagnole dans une pièce détoffe sombre. Je ne rencon-trai dabord que des femmes, les hommes étant occupésà conduire les grands trains de bois qui descendent lOt-tawa et se rendent à Montréal. La fabrication des chaussures indigènes ou moccassinsforme la principale occupation des femmes. Sous pré-texte dacheter quelques-uns de leurs ouvrages, jentraidans plusieurs maisons, où lon me répondit constam-ment en bon vieux français. Dépouillées de lépais man-teau quelles portent au dehors, ces femmes portaient aulieu de robe une longue blouse de couleur, et des panta-lons collants descendant jusquà la cheville ; leurs sou-. 252 liers vernis laissaient apercevoir de gros bas de boucles doreilles et un collier en or forment, dureste, leur principal ornement; quant à leur chevelure,elles la relèvent sur le sommet de la tête, puis lattachentde la même façon que le faisaient autrefois les gardesfrançaises. On ne peut dire que leurs traits soient agréa-bles, mais leurs formes sont assQz belles pendant la pre-mière jeunesse. Quand on a vu leurs habitudes laborieuses, lordre et LE TOTIR DU MONDE. la propreté qui régnent dans leurs ménages, et que lonsonge aux longs et durs travaux auxquels se livrent leursfrères et leurs maris, bûcherons, pilotes ou conducteursde radeaux sur lOttawa, on est peu disposé à accepterlaccusation de paresse si souvent portée contre les pau-vres Indiens. LOttawa est tout à la fois le plus grand des tributairesdu Saint-Laurent et le plus important au point de vue géo-graphique. Son cours, remonté jusquà la


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