. Poésies. SOLLICITUDE. Ne peux-tu donc jouir des biens que Dieu te donneSans tagiter sans fin dun tourment insensé?Ne peux-tu de la vie effeuiller la couronneSans te dire : Demain, cela sera passé? Que te faut-il, mon cœur? Ne tiens-tu pas ton rêverNes-tu pas au sommet de tes vœux incessants?Nas-tu pas le bonheur? Chaque jour qui se lèveNe te dore-t-il pas de rayons caressants: Non! du bonheur dhier tu te forges ta peine;Jaloux de savoir mieux et de monter plus haut,Ainsi quun prisonnier qui sagite en sa chaîneTu frappes sourdement les murs de ton cachot. Et, lassé de nourrir le désir qui ten


. Poésies. SOLLICITUDE. Ne peux-tu donc jouir des biens que Dieu te donneSans tagiter sans fin dun tourment insensé?Ne peux-tu de la vie effeuiller la couronneSans te dire : Demain, cela sera passé? Que te faut-il, mon cœur? Ne tiens-tu pas ton rêverNes-tu pas au sommet de tes vœux incessants?Nas-tu pas le bonheur? Chaque jour qui se lèveNe te dore-t-il pas de rayons caressants: Non! du bonheur dhier tu te forges ta peine;Jaloux de savoir mieux et de monter plus haut,Ainsi quun prisonnier qui sagite en sa chaîneTu frappes sourdement les murs de ton cachot. Et, lassé de nourrir le désir qui tenivre,Emportant avec toi ton rêve inaccompli,Tu vas, ô triste cœur, désenchanté de dédain à la mort, de la mort à loubli!. LA PIERRE LEVEE. A JULES BELLENGER. La lune blanchit lherbe et lhorizon est le coteau désert cherchant un viens interroger, dans le silence et lombre,Le celtique men-hir. A travers le passé remontant dâge en âge,Jévoque autour de lui les vaillants îmes de la tombe, avez-vous un langagePour répondre à ma voix : Je contemple longtemps la pierre ù gît quelque héros sous le sol paternel,Comme si jallais voir le spectre fantastiqueSurgir à mon appel. 7- 98 IDÉAL. Dors-tu, vieux Brenn, dors-tu: Cest un fils qui téveille,Un enfant des Gaulois qui veut , tenant la framée homicide, et vermeilleDu sang de létranger! Tel quau jour où, fauché par la mort au front blême,Dans le champ des combats tu tombas endormi,Pâle, mais fier encore, et dun coup dœil suprêmeFoudroyant lennemi. Va! tu fus bien vengé! Sur le lieu du carnage,Ceux qui tavaient frappé furent immolés tous,Et, comme un troupeau vil, au couteau de


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