Les feux de la Saint-Jean . ulamite ? Sil faut vous endormir avec un conte bleuLantan qui jaunissait au fond des avenuesFleurira ces gazons de volants hasardeux. Ici tout nest quhiver. Vous voici revenue En la tiédeur de linutile appartement, Mais dun feu vrai teignant une cheville nue. 21 Si naguère je fus cet égoïste amant Consumant son objet alors quil -le cajole, Ma guitare en ce lieu vous tisse un bois dormant. Nul baiser ne trahit, fors celui qui consoleEt la pitié, de tous les maux le plus un sein meurtri par nos lèvres frivoles. Vous souvient-il des châteaux aux bords de l


Les feux de la Saint-Jean . ulamite ? Sil faut vous endormir avec un conte bleuLantan qui jaunissait au fond des avenuesFleurira ces gazons de volants hasardeux. Ici tout nest quhiver. Vous voici revenue En la tiédeur de linutile appartement, Mais dun feu vrai teignant une cheville nue. 21 Si naguère je fus cet égoïste amant Consumant son objet alors quil -le cajole, Ma guitare en ce lieu vous tisse un bois dormant. Nul baiser ne trahit, fors celui qui consoleEt la pitié, de tous les maux le plus un sein meurtri par nos lèvres frivoles. Vous souvient-il des châteaux aux bords de la mer, Philis, vous souvient-il du tennis blanc, parure Du sombre été, des voix fraîches dans le vieux parc, Des robes à la mode vers mil-neuf-cent-six,Du chapeau cloche et de vos petites amies,Trois sourires décume au bord dun ciel marin ? Toute la chair alors navait quun doux pli dombreEt vos mains ignoraient les veines la brise a fermé lombrelle des beaux jours. 22 ..•••^^*fe ?/?*?. a/ •% / ?^?*!. l^ r V^»t-. .A - 1I «•y ?/ // . .•.;.5£.?::s •n *^, m \i % /. .. •.V. /• >^ ^•A •NV ^. ;s^ è-. ^ Mille désirs ne font déjà quun seul regret Et, Belle au cœur pesant, vous savez quel arôme Ont les acres baisers doù sexilent les roses. Or, souffrant plus de maux que vous neûtes dattraitsAssise au seuil fatal dune patrie arideVous respirez la vie ainsi quun flacon vide. Ah! puisque désormais lautomne vous propose Sa délectation solitaire et morose Ne tentez plus de rallumer un faux sourire ; Mais fidèle à lhonneur dont mes chants sont le prix. Eteignez-vous, pareille à la flamme qui danse Le front dans la lumière et le pied dans la cendre! Paris, an printemps de 1914. UnivBrsiffljBIBLIOTHECA VINGT EXEMPLAIRES SUR PAPIERDE CHANVRE NATUREL ET TROISCENT QUARANTE EXEMPLAIRES SURVERGÉ DARCHES NUMÉROTÉS A LAPRESSE ONT ÉTÉ TIRÉS DE CETOUVRAGE ACHEVÉDIMPRIMER, SURLES PRESSES DE FRAZIER-SOYE,POUR CAMILLE BLOCH, LE Q


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