. Paris à table . PARIS A TABLE. 63 Louvrier qui vit de son ménage et qui mange sa proprecuisine dîne brièvement, tantôt de ce quon lui apporte de chezlui, tantôt de ce quil a emporté le matin. Le soir est lheuredu repas au logis; cest à ce moment que nous retourneronsauprès de lui et des siens. La pièce fondamentale du dîner parisien est le la plus grande partie de la France, lusage de la soupe etdu bœuf est national. En parcourant ces différentes régions, en visitant et enfouillant ces cases si diverses, lon voit les mœurs popu-laires se modifier en mille façons ; ces variét


. Paris à table . PARIS A TABLE. 63 Louvrier qui vit de son ménage et qui mange sa proprecuisine dîne brièvement, tantôt de ce quon lui apporte de chezlui, tantôt de ce quil a emporté le matin. Le soir est lheuredu repas au logis; cest à ce moment que nous retourneronsauprès de lui et des siens. La pièce fondamentale du dîner parisien est le la plus grande partie de la France, lusage de la soupe etdu bœuf est national. En parcourant ces différentes régions, en visitant et enfouillant ces cases si diverses, lon voit les mœurs popu-laires se modifier en mille façons ; ces variétés semblent semultiplier sous lobservation. Toute une classe de travailleurs dîne en plein vent ; on larencontre sur les quais, sur les ponts, sur les places et dansles rues, près des bâtiments en construction. Les ouvriers quiadoptent ce genre de vie sont généralement les plus écono-mes; ils mangent en se promenant, groupés, assis ou couchés. comme le lazzarone napolitain, les viandes cuites, charcuteriefrissonnante, quils enlèvent de la poêle même de la mar- 04 PARIS A TABLE, chandc, dont léventaire est une lèchefrite: ces cuisines porta-tives et ambulantes ne sont communes quà Paris. Les femmesqui font ce commerce sont la providence de louvrier, et biensouvent, lorsquil fait grève, lorsque le manque douvrage luicroise les bras, il est nourri par un dîner dont le prix est hy-pothéqué sur lespoir de jours meilleurs. Noublions pas ce jeune homme dont lé-légance commence à montrer la corde ; ilporte son dîner dans sa poche : un petitpain quil brise ; il avale chaque bouchéeà la dérobée et en détournant la tête. Après de tels faits, on doit voir sansétonnement les licences du septième jouret les joies du dimanche ; pour toute cettepopulation laborieuse, que le travail tientcourbée pendant six jours, et à laquelle il impose de si rudesprivations, quelques heures de libres jouissances sont unprésent, d


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