. Annales de la Société des sciences naturelles de la Charente- Maritime. ssous de 10 centi-mètres de profondeur. Quand la mer est retirée, ou bien la palourde resteinactive et ferme sa coquille, — et rien alors ne trahitsa présence, — ou bien elle ouvre ses valves et sort sessiphons, produisant un double courant deau qui déter-mine à la surface du sol deux petits trous arrondis,rapprochés plus ou moins suivant les dimensions il fait mauvais temps, les palourdes « bou- — 32 — dent » et les trous sont rares ; les mareyantes disent queça ne «rouille» pas. Elles nomment rouillea


. Annales de la Société des sciences naturelles de la Charente- Maritime. ssous de 10 centi-mètres de profondeur. Quand la mer est retirée, ou bien la palourde resteinactive et ferme sa coquille, — et rien alors ne trahitsa présence, — ou bien elle ouvre ses valves et sort sessiphons, produisant un double courant deau qui déter-mine à la surface du sol deux petits trous arrondis,rapprochés plus ou moins suivant les dimensions il fait mauvais temps, les palourdes « bou- — 32 — dent » et les trous sont rares ; les mareyantes disent queça ne «rouille» pas. Elles nomment rouilleaux, à la foisles siphons du bivalve et les trous quils produisent à lasurface du sol. Sur nos côtes, la palourde « rouille » àsouhait par beau temps, avec vent de nord-est et surtoutà marée montante. Les pêcheuses grattent le sol avecune serpette ou un couteau et retirent le bivalve. Cestce quon appelle pêcher la palourde au trou. Quand la palourde ne « rouille pas », les mareyantesla pèchent à gratter, cest-à-dire en remuant au hasard. Phot. F. Faiileau.« Rouilleaux » de deux palourdes dans un sol forméde cailloux, sable et vase. (Platin dAytré.) le sable vaseux, mais seulement dans les stationsquelles connaissent comme très riches, ou bien elles lespèchent à la crotte, les excréments du mollusque rem-plaçant comme indication de sa présence les « rouil-leaux » absents. Ces excréments consistent en de petitstortillons de sable rappelant ceux que rejettent les versmarins, si nombreux sur nos plages, mais leur diamètre — 33 — est plus petit et la matière composante plus fine ; unebonne mareyante ne sy trompe pas. En Ré, la palourde, abondante un peu partout, maissurtout au Grouin de Loix et en face de La Couarde, sepêche ordinairement à sec de la façon que nous venonsde décrire, mais parfois aussi dans les profondes flaquesdeau ou « casses » que laisse la mer en se leau claire, les pêcheuses aperçoivent


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