Oeuvres illustrées de George Sand . désordre. Guillaume fit desefforts inouïs pour cacher son supplice. Interrogé ten-drement [)ar sa mère et sa sœur, au lieu dépancher sonâme, il rendit, par sa feinte, tout aveu ultérieur à peuprès impossible. Il les conjura de no plus soccuper delui, espérant quon lui enverrait Jeanne pour le veillerencore, et quil pourrait réparer sa faute en rétractantsa conduite insensée et en lattribuant au délire de lafiovre. Mais, à la place de Jeanne, Claudio vint sasseoirdans le grand fauteuil; Jeanne était, disait-elle, trop fati-guée pour veiller encore cette nuit.


Oeuvres illustrées de George Sand . désordre. Guillaume fit desefforts inouïs pour cacher son supplice. Interrogé ten-drement [)ar sa mère et sa sœur, au lieu dépancher sonâme, il rendit, par sa feinte, tout aveu ultérieur à peuprès impossible. Il les conjura de no plus soccuper delui, espérant quon lui enverrait Jeanne pour le veillerencore, et quil pourrait réparer sa faute en rétractantsa conduite insensée et en lattribuant au délire de lafiovre. Mais, à la place de Jeanne, Claudio vint sasseoirdans le grand fauteuil; Jeanne était, disait-elle, trop fati-guée pour veiller encore cette nuit. Guillaume, quilavait vuo infatigable durant des mois entiers, compritson arrêt et sy soumit avec une amère douleur. — Mon amio, vous me voyez accablée de chagrin, di-sait le lendemain matin madame de Boussac à la sous-prélello. Mon fils a lesprit décidément frappé de je nesais ([uelle idée noire. Le médecin ne lui trouvant pasde maladie réelle, sétonne, et parle de désordre moral. J 71 Ji:\NNK NV \. HOtLA\.!LLt Cesl-il vrai ce que vous diles I) .. (Page 71.) Suis-jc condamnée à voir Guillaume lombor peu à peutiens un élat pire pour lui que la mon? Plaignez-moi,rassurez-moi, et vous, qui pénétrez et découvrez lanl dechoses, éclairez-moi, enfin , si vous le pouvez. — Ma chère, je vous lai dit cent fois, répondit lasous-préfette, le remède nécessaire à votre fils, cest lemariage. Vous lavez élevé comme une demoiselle, vouslavez fait pieux et sacre, cest fort bien; mais si vousprolongez létat de célibat où il feint de sobstiner àvivre, il deviendra fou très-certainement. — Ne prononcez pas ce mot aiïroux, et dites-moi si,en effet, vous croyez, comme vous me lavez dit sou-vent, Guillaume amoureux à insu. —;- Cela se pourrait ; mais depuis que je lobsen-e jourpar jour, il me semble quil est plus amoureux en géné-ral quon particulier. — Que voulez-vous dire? — Quil est. comme un jeune novice cloîtré, amoureu


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