Scènes de moeurs électorales . n deNapierville, un enfant dont les exploits musculairesdevaient attirer lattention du monde entier. Cet en-fant avait nom Louis Cyr (Cyprien-Noé), et il étaitfils dhumbles cultivateurs. Son père était dune forcebien ordinaire, mais sa mère possédait une robustessepeu commune, même chez un représentant du sexemascuHn. Cyr grandit dans la région que Grenache avait leplus fréquentée et 011 ses moindres exploits étaientjournellement cités ainsi que ceux des nombreux her-cules des environs de Saint-Hyacinthe. Frappé de cespropos, et hanté de lidée quil avait hérité


Scènes de moeurs électorales . n deNapierville, un enfant dont les exploits musculairesdevaient attirer lattention du monde entier. Cet en-fant avait nom Louis Cyr (Cyprien-Noé), et il étaitfils dhumbles cultivateurs. Son père était dune forcebien ordinaire, mais sa mère possédait une robustessepeu commune, même chez un représentant du sexemascuHn. Cyr grandit dans la région que Grenache avait leplus fréquentée et 011 ses moindres exploits étaientjournellement cités ainsi que ceux des nombreux her-cules des environs de Saint-Hyacinthe. Frappé de cespropos, et hanté de lidée quil avait hérité des qualitésphysiques de sa mère, il commença, dès son enfance, àrêver gloire et fortune, et à shabituer à manier despoids lourds. Il avait une douzaine dannées au pluslorsquil se fabriqua une sorte dhaltère avec une barre 72 LOUIS CYR de fer et deux bûches de bois. Tous les jours il sexer-çait avec cet agrès primitif, et lorsquil sapercevaitquil le soulevait facilement, il enfonçait des clous et. LOUIS CYR des fiches dans les bûches pour alourdir celles-ci. Saforce surhumaine est donc autant le résultat dun en-traînement tenace et patient que leffet de lhérédité. LOUIS CYR 73 Cyr avait quinze ans quand sa famille émigra auxEtats-Unis, vers 1877, et ce déplacement servit beau-coup son ambition comme on va voir. Il passait, unjour, dans une rue de Lowell, Mass., lorsquil vit unefoule occupée à regarder des forts-à-bras qui tâchaientde soulever une grosse pièce de bois. Quelquunavait parié que personne ne pouvait mettre cette billesur son épaule et parcourir ensuite une distance devingt-cinq pieds. Plusieurs essayaient sans ré se présenta et, au grand ébahissement du public,qui nen pouvait croire ses yeux, il accomplit le tour deforce du premier coup. Cétait un beau succès pour unadolescent de seize ans, aussi les sportsmen présentsrenî:;agèrent à fréquenter le gymnase de Lowell. Peu après, il donna une perform


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