Une famille française en Norvège . quelle ne voudrait pasrester à cause de maman-. Mais elle invita Karma à venir la voir à Drain-men, et la petite Norwégienne en parut enchantée. — Puis, ajouta Madeleine, quand Pierrot sera à lamaison, il me mènera le dimanche avec le kerret delami Barrin. Il était tard lorsque les Pascal se retirèrent. — Voilà des gens bien heureux, dit Berthe à sonfils, je suis de lavis de ton pauvre père; le bonheurest aux champs. — Certes, répartit Pierre, avoir sa maison, ses ter-res, travailler chez soi à faire prospérer sa culture,cest bien tout ce quon peut rêver de m


Une famille française en Norvège . quelle ne voudrait pasrester à cause de maman-. Mais elle invita Karma à venir la voir à Drain-men, et la petite Norwégienne en parut enchantée. — Puis, ajouta Madeleine, quand Pierrot sera à lamaison, il me mènera le dimanche avec le kerret delami Barrin. Il était tard lorsque les Pascal se retirèrent. — Voilà des gens bien heureux, dit Berthe à sonfils, je suis de lavis de ton pauvre père; le bonheurest aux champs. — Certes, répartit Pierre, avoir sa maison, ses ter-res, travailler chez soi à faire prospérer sa culture,cest bien tout ce quon peut rêver de meilleur. — Les paysans ne connaissent pas les misères delouvrier des villes, soupira la veuve. Attends, Lé-nette, mets ce fichu, je crois que tu tendors. La petite fille en effet tombait de sommeil. Ce fut la dernière promenade des vacances. Quelques jours après, Pierre, un peu ému, maismoins triste pourtant que lannée précédente, seséparait encore des siens pour rentrer à lInstitut Celait des masses granitiques dune prodigieuse hauteur (page 1G3) X. — VOYAGE A BERGEN. Une nouvelle année scolaire sécoula sans ameneraucun fait digne dêtre rapporté, et aux vacancessuivantes Pierre sortit, définitivement cette fois, depension pour rentrer dans sa famille. Cétait un bel adolescent, précoce pour son âge. Sa taille développée lui donnait à quatorze anspresque laspect dun jeune homme. — Sapristi, disait M. Barrin, si tu mets trop vitedes moustaches je noserai plus te commander. Anders quoique grand aussi avait une apparencemoins robuste. Grâce à ses cheveux blonds, très fins,et à sa peau blanche et rose, son visage juvénileavait un air singulièrement féminin. 161 ii \6l UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE Les deux amis allaient faire ensemble leur appren-tissage dans le commerce. Pierre devait soccuper de la correspondance étran-gère et du service des expéditions. Anders au con-traire surveillait les achats et


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