Les martyrs : recueils de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle . nde notre bienheureux, comme il navait pas encore reçules sacrements, il se cacha afin davoir le temps de seconfesser et de communier. Suivant dautres témoins, ilne se serait pas caché, mais à larrivée des soldats quivenaient le prendre, il leur servit à manger et leurdemanda la permission daller dire adieu aux habitantsdu village pendant quils faisaient leur repas, et il auraitprofité de ce moment pour se confesser. De retour chezlui, il se livra aux soldats qui le conduisi
Les martyrs : recueils de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle . nde notre bienheureux, comme il navait pas encore reçules sacrements, il se cacha afin davoir le temps de seconfesser et de communier. Suivant dautres témoins, ilne se serait pas caché, mais à larrivée des soldats quivenaient le prendre, il leur servit à manger et leurdemanda la permission daller dire adieu aux habitantsdu village pendant quils faisaient leur repas, et il auraitprofité de ce moment pour se confesser. De retour chezlui, il se livra aux soldats qui le conduisirent à la mai-son commune, où les notables du village lattendaient. Lun de ceux qui étaient réunis lui dit : « Nas-tu pasreçu de largent du roi ? Comment se fait-il donc que tusois maintenant prisonnier ?» — Le martyr répliqua :« Je naccepte pas cet argent, parce que je ne consenspas à fouler la croix aux pieds. » Un autre ajouta :« Voici donc Dat qui abandonne sa femme, sa fille et sapatrie. » « Ma patrie, dit alors le bienheureux, mafemme et mafiUe, jeles laisse entre les mains de la divine. Martyre de Augustin Hutj, Nicolas Thé et Domin. Dat 517 Providence, et jedemande au peuple davoir compassionde ma femme et de ma fille *. » Ce quayant dit, il fît larévérence aux notables à la mode du pays ei partit avecles soldats, laissant en larmes ses parents, ses amis ettous les gens de Phu-Nay. Il dit en sortant de son vil-lage : « Mes deux frères jouissent déjà des délices duciel, mais Dat empêtré ici na pu encore les obtenir. »Il tira son rosaire et le récita avec grande dévotion toutle long du chemin. Les soldats qui le conduisaient,nayant aucune crainte que celui qui sétait livré à euxavec tant de joie essayât de leur échapper, ne lui mirentni liens ni cangue. En route, il rencontra quelques an-ciens camarades de la milice qui sinclinèrent avec uncertain respect pour le saluer ; mais Dat refusa avec po-litesse et modestie chrétienn
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