. Contes De Fees . uleurque son éloignement leur causait ; mais Longue-Épine, qui apprenait tous les soirs, par les offi-ciers de la princesse qui ouvraient le carrossepour lui servir à souper, que lon approchait dela ville où elles étaient attendues, pressait samère dexécuter son dessein, craignant que le roiou le prince ne vinssent au-devant delle, et quilne fût plus temps ; de sorte quenviron lheure demidi, où le soleil darde ses rayons avec force,elle coupa tout dun coup limpériale du carrosseoù elles étaient renfermées, avec un grand couteaufait exprès, quelle avait apporté. Alors, pour l


. Contes De Fees . uleurque son éloignement leur causait ; mais Longue-Épine, qui apprenait tous les soirs, par les offi-ciers de la princesse qui ouvraient le carrossepour lui servir à souper, que lon approchait dela ville où elles étaient attendues, pressait samère dexécuter son dessein, craignant que le roiou le prince ne vinssent au-devant delle, et quilne fût plus temps ; de sorte quenviron lheure demidi, où le soleil darde ses rayons avec force,elle coupa tout dun coup limpériale du carrosseoù elles étaient renfermées, avec un grand couteaufait exprès, quelle avait apporté. Alors, pour lapremière fois, la *drincesse Désirée vit le jour. 328 LA BICHE AU BOIS. A peine leut-elle regardé et poussé un profondsoupir, quelle se précipita du carrosse sous lalorme dune biche blanche, et se mit à courirjusquà la forêt prochaine, où elle senfonça dansun lieu sombre, pour y regretter sans témoin lacharmante figure quelle venait de perdre. La fée de la fontaine, qui conduisait cette. Longue-Épine et sa mèro étrange aventure, voyant que tous ceux qui ac-compagnaient la princesse se mettaient en devoir,les uns de la suivre et les autres daller à la villepour avertir le prince Guerrier du malheur quivenait darriver, sembla aussitôt bouleverser lanature ; les éclairs et le tonnerre effrayèrent lesplus assurés, et par son merveilleux savoir elle LA BICHE AU BOIS. 329 transporta tous ces gens fort loin, afin de les éloi-gner du lieu où leur présence lui déplaisait. Il ne resta que la dame dhonneur, Longue-Épine et Giroflée. Celle-ci courut après sa maî-tresse, faisant retentir les bois et les rochers deson nom et de ses plaintes. Les deux autres, ra-vies dêtre en liberté, ne perdirent pas un momentà faire ce quelles avaient projeté. Longue-Épinemit les plus riches habits de Désirée. Le manteauroyal qui avait été fait pour ses noces était dunerichesse sans pareil, et la couronne avait des dia-mants deux ou trois fois gros comm


Size: 1382px × 1809px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., booka, bookcentury1900, bookdecade1900, booksubjectfrenchlanguage