Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . t. Ils lontrendue plus terrible par leursgrands préparatifs. Japprouvedavantage celui qui place tout ^ de Morale. 155/Implement la fin de la vie entrehs offices de la eft auf-fi naturel de mourir que de vi-vre, & peut-être on iouiFre au-tant en naifTant quen qui meure occupé dequelque grand deflein , dont ilfouhaite avec paflion laccom-plifTement, peut fe comparer àcelui qui ne lent pas la douleurdune blefliire dans la chaleurdune bataille. Mais fur-tout ilny a rien de plus
Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . t. Ils lontrendue plus terrible par leursgrands préparatifs. Japprouvedavantage celui qui place tout ^ de Morale. 155/Implement la fin de la vie entrehs offices de la eft auf-fi naturel de mourir que de vi-vre, & peut-être on iouiFre au-tant en naifTant quen qui meure occupé dequelque grand deflein , dont ilfouhaite avec paflion laccom-plifTement, peut fe comparer àcelui qui ne lent pas la douleurdune blefliire dans la chaleurdune bataille. Mais fur-tout ilny a rien de plus doux que depouvoir chanter nunc dimittis ^quand on ^ft parvenu à un buedigne deftime & de gloire. Lamort produit encore ce bon ef-fet : elle ouvre la porte à la ré-nommée, & détruit lenvie. Ex-\ tinSlus amahiîur idem. Le mêmehomme fera aimé après fa fi penfoient les Philofophesdu Paganifme. Mais malheur àcelui qui à la mort nauroicque d^ telles confolationSj puif- t^i EJJais de Politique ;quil ny a que la vraie reli-gion qui puillc en procurer do DE & de Momie. x^y X X K r« 5(€ H ^ >^ K >4 s^ K î^ 2^ :ic âJC a: ^ 5^ DELAJEUNESSE,. ET DE LA VIEILLESSE- UN homme px3iit être jeuneen années 6c vieux en heu-res , sil na pas perdu fon arrive rarement. La jeu-nèfle reflemble aux premières-penfées qui le cèdent en pru-dence aux fécondes. Car lespenfées ont auffi leur jeunefTe. Lajeuneire eft fertile en in-ventions plus que la vieiliefTeoElle eft auiîî féconde en imagi^nations vives, & quon pren-droit quelquefois pour des ini^pirations. Les efprits très-vifs , pleins:Y 258 EJJkis de Politique ydardeur & de défirs violens 5ne font propres pour les afFai-res quaprès que leur jeunefleeft paiTée , comme on peut leremarquer de Jules Céfar , &de Septime Sévère. On dit dudernier ijuventam cgiî errorihus^imo favorihus plenam. Il a étécependant un des plus grandsEmpereurs. Mais un efpritflegmatique &: raffis peut fleu-r
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