Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . homme qui ladorait, netenaient la première place dans cette âmeconcentrée. Les affections privées comp-taient peu pour elle devant les douleurs dela patrie : Charlotte se sentait apparteniravant tout à la France, à la république. Charlotte avait vu les événements deParis à travers ces récits, qui, depuis long-temps, en province, personnifiaient toutesles violences, tous les excès de la Révolu-tion dans Marat. Pour les provinciaux, Marat était le ty-ran : idée très-naturelle aux yeux de qui-conque rapprochait ses


Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . homme qui ladorait, netenaient la première place dans cette âmeconcentrée. Les affections privées comp-taient peu pour elle devant les douleurs dela patrie : Charlotte se sentait apparteniravant tout à la France, à la république. Charlotte avait vu les événements deParis à travers ces récits, qui, depuis long-temps, en province, personnifiaient toutesles violences, tous les excès de la Révolu-tion dans Marat. Pour les provinciaux, Marat était le ty-ran : idée très-naturelle aux yeux de qui-conque rapprochait ses excitations conti-nuelles au meurtre et ses cris répétés quilfallait un dictateur. On nappréciait pas, deloin, son incapacité pour un tel rôle, et lonne comprenait pas que, si lon était menacédun dictateur, c<Hait Robespierre. Charlotte se demanda ce quauraient faitces anciens qui étaient ses modèles. Elle sedit que, puisque les hommes nagissaientpas, cétait à une femme dagir à leur prit sa résolution, alla demander la POPULAIRE. 13. Morl du Maial. bénédiction de son père, sans se confier àlui ni à personne, et partit. Elle arriva à Paris le 11 juillet. Le len-demain, elle acheta un couteau au Palais-Royal. Elle avait dabord décidé de poi-f,marder Marat, soit au Champ de Mars,durant la fête du 14 juillet, comme Cinna,dans la tra^cdio, devait poi^^nardcr le tyranau Gapitolc, ou bien sur les bancs de laConvention, au lieu même où Marat avaitprésidé à la violation de la représentationnationale. La fête ayant été ajournée au 10 août, etMarat, qui était malade, ne sortant pas, ellelui demanda un r(>n(l(z-vous i)ar une hUtreoù cllo lui disait ((uclh; arrivait de Cacn,et quelle lui ferait c(»nnaitrc « les complotsquon y méditait. » Lo 13 juillet, vers sept iiouros du soii-, T. 17. Charlotte se présenta chez Marat. Il habitaitdans la rue des Cordeliers, aujourdhui ruede lÉcole-de-Médecine, n» 18, la maisonv


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