Pays Laurentian . remarquable, les nuances de la mer et duciel confondues simpriment sur la prunelle des peLits enfants de lacôte et leur donnent un reflet dinsaisissable mélancolie. On diraitque les mères, en endormant ces bébés-là sur leurs genoux nontchanté que des berceuses endeuillées où la vague parlait des marinsquelle engloutit, et où le ciel déversait lespérance des suprêmes re-tours. Toutes ces beautés nous ont ému un jour. Nous avons en-trevu les Muses inspiratrices de cette petite patrie qui est celle deBlanche Lamontagne. Et nous nous sommes dit : Oh ! quellesource pure et féconde


Pays Laurentian . remarquable, les nuances de la mer et duciel confondues simpriment sur la prunelle des peLits enfants de lacôte et leur donnent un reflet dinsaisissable mélancolie. On diraitque les mères, en endormant ces bébés-là sur leurs genoux nontchanté que des berceuses endeuillées où la vague parlait des marinsquelle engloutit, et où le ciel déversait lespérance des suprêmes re-tours. Toutes ces beautés nous ont ému un jour. Nous avons en-trevu les Muses inspiratrices de cette petite patrie qui est celle deBlanche Lamontagne. Et nous nous sommes dit : Oh ! quellesource pure et féconde de poésie ! Que cette poétesse privilégiée se fasse un jour lécho vibrantde lâme gaspésienne; quelle nous traduise ces beautés, quelle nousexprime ses ravissements, et la poésie régionaliste, qui nous manquetoujours trop, enrichira notre littérature démotions nouvelles,plus savoureuses, plus graves et plus sincères. Alphonse DESILETS. ème Année.—No. 6 JUIN 1917 LE PAYS LAURENTIEN. Sil faut au vieux monde de gloire Opposer notre jeune essor, Et près du soleil de lhistoire Ajouter une étoile dor ; Sil faut affronter la tempête Pour porter fièrement la tête, Monter et dissiper la nuit : A lœuvre tous ! et nayons crainte ! Si la défaite est à qui fuit. Qui donc brisera notre étreinte ? Sil faut lutter pour rester France,Parler léger et chanter doux ;Sil faut, au siècle qui savancePréparer le chemin chez nous dressant selon nos tailles,Serrons les rangs pour les puis, Français du Canada,Liés damour les uns aux gaîment ! allons, soldats ! Et les victoires seront nôtres ! V/v - Cl - ^^_j-i--rs-«.>«-->vyî7 — 82 —LA PETITE POESIE Le sentiment poétique est de tous les temps, de tous les lieux,de toutes les circonstances de la vie. Ce que vous avez pensé jadisvous revient à la mémoire comme une lueur, en lisant des vers sortison ne sait doù, mais qui produisent un réveil surprenant


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