. Lettres d'une Péruvienne. ancocapac , nous baifons les Reliques de nos Sain;;, D4 3o Lettres, dune Pèr : vienne* fur mon être, quelle prière auroit-ilà me faire ? Cette Nation ne feroit-elle pointidolâtre ? Je ne lui ai encore vu faireaucune adoration au Soleil : peut-êtreprennent-ils les femmes pour lob-jet de leur culte. Avant que le grandMancocapac ( i ) eût apporté furla terre les volontés du Soleil, nosAncêtres divinifoient tout ce quiles frappoit de crainte ou de plaifir :peut-être ces Sauvages néprouvent-ils ces deux lentimens que pour lesfemmes. Mais, sils madoroient, ajoute
. Lettres d'une Péruvienne. ancocapac , nous baifons les Reliques de nos Sain;;, D4 3o Lettres, dune Pèr : vienne* fur mon être, quelle prière auroit-ilà me faire ? Cette Nation ne feroit-elle pointidolâtre ? Je ne lui ai encore vu faireaucune adoration au Soleil : peut-êtreprennent-ils les femmes pour lob-jet de leur culte. Avant que le grandMancocapac ( i ) eût apporté furla terre les volontés du Soleil, nosAncêtres divinifoient tout ce quiles frappoit de crainte ou de plaifir :peut-être ces Sauvages néprouvent-ils ces deux lentimens que pour lesfemmes. Mais, sils madoroient, ajoute-roient-ils à mes malheurs PafFreufecontrainte où ils me retiennent? ( i ) Premier Législateur des Indiens. VoyezlHiftoire des Incas, Lettres di/ne Péruvienne. S i Non, ils chercheroient à me plaire ;ils obéiroient aux fignes de mesvolontés : je ferois libre ; je forti-rois de cette odieufe demeure ;jirois chercher le maître de moname : un feul de les regards effa-ceroit le fouvenir de tant D 5 Si Lettres dune Péruvienne. LETTRE SIXIEME. \J uelle horrible furprife, moncher Aza ! Que nos malheurs fontaugmentes ! Que nous fommes àplaindre ! Nos maux font fans re-mède : il ne me refle quà te lap -prendre & à mourir. On ma enfin permis de me le-ver : jai profité avec empreffementde cette liberté ; je me fuis traînéeà une petite fenêtre qui , depuislong-temps étoit lobjet de mes dé-firs curieux; je lai ouverte avecprécipitation : quai-je vu , cheramour de ma vie ? Je ne trou-verai point dexprefïions pour tepeindre lexcès de mon étonne^ Lettres dune Péruvienne, o3 ment, &c le mortel défefpoir quima faifie , en ne découvrant autourde moi que ce terrible élément dontla vue feule fait frémir. Mon premier coup-dœil ne maque trop éclairée fur le mouvementincommode de notre demeure. Jefuis dans une de ces maifons flot-tantes , dont les Efpagnols fe fontfervis pour atteindre jufquà nosmalheureufes contrées, & dont onne mavoit f
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