Au Kilima-Ndjaro . nsidérabledétoffes variées, les tams-tams battent aux champs, lesfemmes envoient vers le ciel, par intervalles réglés avecart, des roulades de cris stridents, les coups de fusil sesuccèdent, et Ton sachemine ainsi vers la tombe où cepetit grand de la terre dormira son sommeil. Nos por-teurs, toujours prêts à se gaudir des « sauvages » — caril est bien entendu que eux seuls dans le monde sontcivilisés — seraient bien heureux daller prendre part àla cérémonie pour y essayer quelque sarabande de leurfaçon; mais nous les consignons tout exprès. Cependant, nous ne pouvons éviter


Au Kilima-Ndjaro . nsidérabledétoffes variées, les tams-tams battent aux champs, lesfemmes envoient vers le ciel, par intervalles réglés avecart, des roulades de cris stridents, les coups de fusil sesuccèdent, et Ton sachemine ainsi vers la tombe où cepetit grand de la terre dormira son sommeil. Nos por-teurs, toujours prêts à se gaudir des « sauvages » — caril est bien entendu que eux seuls dans le monde sontcivilisés — seraient bien heureux daller prendre part àla cérémonie pour y essayer quelque sarabande de leurfaçon; mais nous les consignons tout exprès. Cependant, nous ne pouvons éviter la fin. Pendantque les hommes, là-bas, remplissent la tombe de terreet rentrent au village, un nombreux groupe de vieillescréatures, ridées, parcheminées, hideuses, avec de mai-gres figures de sorcières, arrive se planter dans uncarrefour de trois chemins en face du campement, quoi-que un peu loin, et là nous donne un spectacle gratuitcomme Shakespeare nen a jamais rêvé. Elles viennent. Contre les maraudeurs. „ . Mzimou (ombre danrétrel Pour fermer un passage. Offrande de vin de palme. Lase ae M2lmou Fig 23. — Fétiches de Digos, de Dalouni. — Dessin de Mgr Le Roy. DE ZANZIBAR AU KILIMA-XDJAHO 107 de laver le linge du mort et le leur; et la coutume veutquen cette occasion elles ne soient guère habilléesque de leur peau; mais — il faut se hâter de le dire —à cette distance et à cet âge leur costume nest undanger pour la modestie de personne. Plusieurs portentdes vases de terre dans lesquels elles poussent deshurlements épouvantables, dautres ont des instrumentsspéciaux, et toutes obéissent à une antique mégère quitient une corbeille remplie de coquilles et dirige lescris, la danse et la marche. En ce moment, elles sontarrivées au carrefour où doit sachever la cérémonie. Lavieille commande, son grand bras de guenon élevé versles montagnes, ses longs doigts écartés et tremblants,sa m


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