. La comédie humaine . coïncider le moment du retourde Jacques Collin avec lheure de la promenade des ac-cusés dans le préau ; mais il voulait avoir du directeur dela Conciergerie une réponse à lordre quil lui avait donnéle matin, et il sonna pour envoyer son iuiissicr. Lhuissiervint et dit que la portière de la maison du quai Maia-quais avait à lui remettre une pièce importante relative àmonsieur Lucien de Rubemprc. Cet incident devint sigrave quil fit oublier son dessein à Camusot. SPLENDEURS ET MISERES DES COURTISAÎNES. 79 — Q_uelle entre ! dit-il. — Pardon, excuse, monsieur, fit la portièr


. La comédie humaine . coïncider le moment du retourde Jacques Collin avec lheure de la promenade des ac-cusés dans le préau ; mais il voulait avoir du directeur dela Conciergerie une réponse à lordre quil lui avait donnéle matin, et il sonna pour envoyer son iuiissicr. Lhuissiervint et dit que la portière de la maison du quai Maia-quais avait à lui remettre une pièce importante relative àmonsieur Lucien de Rubemprc. Cet incident devint sigrave quil fit oublier son dessein à Camusot. SPLENDEURS ET MISERES DES COURTISAÎNES. 79 — Q_uelle entre ! dit-il. — Pardon, excuse, monsieur, fit la portière en saluantle juge et labbé Carlos tour à tour. Nous avons été sitroublés, mon mari et moi, par la Justice, les deux foisquelle est venue, que nous avons oublié dans notre com-mode une lettre à ladresse de monsieur Lucien, et pourlaquelle nous avons payé dix sous quoiquelle soit deParis, car elle est très-lourde*. Voulez-vous me rembourserle port. Dieu sait quand nous verrons nos locataires !. — Cette lettre vous a été remise par le facteur? de-manda Camusot après avoir exammé très-attentivementlenveloppe. — Oui, monsieur. — Coquart, vous allez dresser procès-verbal de cettedéclaration. Allez! ma bonne femme. Donnez vos noms,vos qualités Camusot fit prêter serment à la portière, puis il dictale procès-verbal. Pendant laccomplissement de ces formalités, il vérifiait 8o SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE. le timbre de la poste qui portait les dates des heures delevée et de distribution, ainsi que la date du jour. Or,cette lettre, remise chez Lucien le lendemain de la mortdEsther, avait été sans nul doute écrite et jetée à la poste lejour de la catastrophe. Maintenant on pourra juger de la stupéfaction de mon-sieur Camusot en hsant cette lettre, écrite et signée parcelle que la Justice croyait être la victime dun crime. ESTHER A LUCIEN. Lundi, 13 mai 1830.(mon dernier jour, à dix heures du matin.) «Mon Lucien, je nai pas une he


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