. L'été à Bade . t trop étroitpour le nombre toujours croissant de visiteurs empressés quechaque année lui amène. — A lœuvre donc ! Quun nouveau palais sélève dans lan-cien; que les artistes et les ouvriers les plus habiles se hâtent etse surpassent ; que rien ne les arrête ; lor sera prodigué pourréaliser les rêves les plus splendides de leur imagination et pourrémunérer dignement leur pensée et leur travail ! Il faut ici rendre hommage au concours empressé de lEtat,qui a favorisé ces nouvelles créations avec tant de actes de haute et libérale profusion sont un nouveau té


. L'été à Bade . t trop étroitpour le nombre toujours croissant de visiteurs empressés quechaque année lui amène. — A lœuvre donc ! Quun nouveau palais sélève dans lan-cien; que les artistes et les ouvriers les plus habiles se hâtent etse surpassent ; que rien ne les arrête ; lor sera prodigué pourréaliser les rêves les plus splendides de leur imagination et pourrémunérer dignement leur pensée et leur travail ! Il faut ici rendre hommage au concours empressé de lEtat,qui a favorisé ces nouvelles créations avec tant de actes de haute et libérale profusion sont un nouveau témoi-gnage de la sollicitude du Prince et de son gouvernement pourtout ce qui peut ajouter à la renommée et à la prospérité du pre-mier bain de lEurope. Les ordres sont donnés; le théâtre, quiétait situé à laile gauche de lédifice, disparaît et va séleverailleurs ; lemplacement quil occupait et lespace rempli naguèrepar des cours intérieures et des bâtiments de dépendances sont. LES NOUVEAUX SALONS. 163 livrés aux constructeurs, et le palais senrichit de quatrenouveaux salons qui seront consacrés aux grandes fêtes, etparticulièrement aux réunions délite formées par les hôtesdistingués, élégants, illustres, qui font de Bade leur séjour deprédilection. Un de ces salons nouveaux, le premier dans lequel on passe ensortant des anciens salons, est décoré dans le style majestueux etgrandiose du dix-septième siècle, avec son plafond en voussureset sa coupole ornée de sculptures gracieuses et de peintures allé-goriques. On y voit le Rhin superbe qui baigne les rives fortu-nées du grand-duché, et lOos, la rivière aux flots argentés etrapides, qui traverse les jardins de Bade. Dans les panneaux desboiseries senlacent et se déroulent, sur un fond dor, des ara-besques dans le goût de Jean Bérain, dessinateur ordinaire de lachambre et du cabinet du roi. De riches tentures en damas desoie, tissées par les habiles ouvriers de


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