. Oeuvres de M. de Saint-Evremont, avec la vie de l'auteur . au contraire , du fouvenir de mesieunes ans , de la mépioire de m«i vivacité paffce DE SATNT-EVREMOND. 109 J)a(Tée , je râche danimer la Linguciir de mesvieux jours. Ce que je trouve de plus fâcheuxa mon âge, ceft que lefpérance eft perdue jrefpérance, qui efl la plus douce despaiTions,& celle qui contribue davantage à nous fairevivre agréablement. Dcfefperer de vous voirjamais, eft ce qui me fait le pkr> de peine :il faut fe contenter de vous écrire quelque-fois , pour entretenir une amitié , qui a ré-f](ié à la longueur du temps
. Oeuvres de M. de Saint-Evremont, avec la vie de l'auteur . au contraire , du fouvenir de mesieunes ans , de la mépioire de m«i vivacité paffce DE SATNT-EVREMOND. 109 J)a(Tée , je râche danimer la Linguciir de mesvieux jours. Ce que je trouve de plus fâcheuxa mon âge, ceft que lefpérance eft perdue jrefpérance, qui efl la plus douce despaiTions,& celle qui contribue davantage à nous fairevivre agréablement. Dcfefperer de vous voirjamais, eft ce qui me fait le pkr> de peine :il faut fe contenter de vous écrire quelque-fois , pour entretenir une amitié , qui a ré-f](ié à la longueur du temps ^ 2 lcloigncmencdes lieux , ^ à la froideur ordinaire de lavieillefTe. Ce dernier mot me regarde y la na-ture commencera par vous, à faire voir quileft poirible de ne vieillir pas. Je vous priede faire aHiirer Monlieur le Duc de Lauzuade mes très-humbles fervices, 3c de fivoir fiMadame la Maréchale de Crequi lui a faitpayer cinq cens écus quil mavoit piétés -, onme la écrit il y a long-remps, mais je nepfuis pas trop affiiiré.. Tmt F. 2IC OEUVRES DE M; FRAGMENT DUNE LETTREA MONSIEUR LE COMTE DE GRAMMONT. JUsquici vous avez été mon Héros,^& moi votre Philosophej nous par-tagions lun & lautie ces rares qualités ;prérentement tout eft pour vous, vous ma-vez enkvé ma Philcfophie. Je voudrois êtremort, &c avoir dit en mourant ce que vousavez dit d?.ns ïagonie : Co???tjfe ,/i vous n^yfrenez^ga^de^ L) ange an vous efcamotera maconverjion (i). On parle de ce beau Dit dansroutes les Cours d: lEurope * * 1= *. (1) M, îe Comte de Grammont étant malade àle Marquis de Dangeau le vint voir de la part duRoi, pour lui dire quil falloir fonger à Dieu ; leComte fe tournant alors du côté de Madame laComteffe fa Femme,lui dit le bon le félicite. DE SAINT-EVREMON D. mSUR LAMOUR DE LA VIE. STANCES IRREGVLIERES. POussE* de Ton humeur guerrière ,Un Prince étendra fa frontiè des travaux, par des faits éclatans :Etendre celle d
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