. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. A ioo mètres, le rouge est éteint; il y a encore quelque peu de jaune, mais il ne reste plus qu'environ 8 °/° de bleu, d'indigo et de violet; à cette profondeur la lumière est donc bleue et ne renferme plus trace de rayons rouges. Cette variation de teinte de l'eau à mesure qu'on s'enfonce dans les profondeurs a une action très intense sur la distribu- tion des algues; ces plantes en effet, ne peuvent vivre qu'à l'aide de la chlorophylle qu'elles contiennent et pour que la chlophylle puisse manifester son activité il lui faut de la
. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. A ioo mètres, le rouge est éteint; il y a encore quelque peu de jaune, mais il ne reste plus qu'environ 8 °/° de bleu, d'indigo et de violet; à cette profondeur la lumière est donc bleue et ne renferme plus trace de rayons rouges. Cette variation de teinte de l'eau à mesure qu'on s'enfonce dans les profondeurs a une action très intense sur la distribu- tion des algues; ces plantes en effet, ne peuvent vivre qu'à l'aide de la chlorophylle qu'elles contiennent et pour que la chlophylle puisse manifester son activité il lui faut de la lumière. Si donc l'épaisseur de l'eau modifie les radiations qui arrivent dans les couches pro- fondes, il en résultera une distribution très iné- gale des algues. Årstedt avait indiqué une distribution qui, théoriquement, paraît assez nette; il avait admis que les algues se repartissent dans la profon- deur en trois séries : les algues vertes à la surface, les algues brunes un peu plus profon- dément et les algues rouges dans les régions les plus profondes. Cette distribution, comme nous allons le voir, est rarement réalisée. La pénétration de la lumière, dans l'eau, n'est pas aussi grande qu'on pourrait le sup- poser. D'après les expériences que je viens de rapporter, la lumière aurait dû, théoriquement, pénétrer jusqu'à 900 mètres environ. Il n'en est Fig, 21. pas ainsi dans la réalité : à Civita Vecchia la Pyxiiia bainca. lumière pénètre à 90 mètres, dans la mer des Sargasses à 120 mètres, dans le lac de Genève à 42 mètres, dans le lac de Constance à 23 mètres. Cela s'explique; les expériences que j'ai rapportées ont été réalisées avec de l'eau pure. Mais l'eau de mer ou l'eau des lacs par cela même qu'elle est éclairée, tient en suspension une foule d'organismes qui ont pour effet de diminuer sa transparence et d'emp
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