Les Bellini : étude critique . des statues antiques. Mais, en vrai ^énitien,il perfectionne avant tout sa technique. Il exagère le reculde ses perspectives, dans tout le feu de la découverte ; ilsexerce avidement à saisir les mouvements violents, lalutte, la course ; il sessaie même aux études de nu. Pour lItalie de 1440, tout cela nest pas nouveau. PourVenise, cest une révélation. Xi Gentile da Fabriano, niPisanello lui-même navaient élargi à ce point le cadre deleurs compositions. Certains critiques, éblouis par tant dinnovations, vontjusquà faire de Jacopo un réahste, presque un
Les Bellini : étude critique . des statues antiques. Mais, en vrai ^énitien,il perfectionne avant tout sa technique. Il exagère le reculde ses perspectives, dans tout le feu de la découverte ; ilsexerce avidement à saisir les mouvements violents, lalutte, la course ; il sessaie même aux études de nu. Pour lItalie de 1440, tout cela nest pas nouveau. PourVenise, cest une révélation. Xi Gentile da Fabriano, niPisanello lui-même navaient élargi à ce point le cadre deleurs compositions. Certains critiques, éblouis par tant dinnovations, vontjusquà faire de Jacopo un réahste, presque un méconnaître lesprit traditionaliste du maître vé de la moitié de ses dessins se rapporte à des sujetschrétiens. Il est bien vrai quil les traite à sa manière etque les scènes de la vie du Christ se deroulent souvent aumilieu dépisodes qui semblent navoir aucun rapport avecelles, comme dansée Portefnent decroixihouxre, n 15 —p. 17 ) où des ouvriers et des sculpteurs encombrent lavant-. LKS HI:LL1NI. i7 pliiii cl où r(|)iso(l( l)ui-l(S([ue (.run (ltsarroiiii((Xcujxaiilaiil de place (|ii( \o siijcl principal. .Mais le cadrene (Itl)Oi(lt pas lôujoiirs ainsi sur rdUMc. Si les |)i()por-lions (In sujcl piincipal soni c(insi(l(i-al)l(ni(nl ltdnilcs. enraison du luxe de (hIaiis cl *]( ramjdcur du dtcor ar(dii-loclural, il occupe pres(|ue loujours le poini cenlial de lacomposition et acquiert souvent. ](ar le recul lUiMue de la{)ers[)ective. ini (trange relief ( Louvie. n- 22 et 27). Caquil y a précisément dadmirable, (diez Jacopo, cest (jue1 exulxrance de son imai^inalion sassocie à un sentimentreligieux dune jjalpitante sincérité, comme en témoio-nentses charmantes NalivitcS p. lo)et ses douloureuses illus-tiations de la Crucilixion et de la Mise au tombeau ( Louvre,n oi — p. 21). La vie du Chr-ist nest jnis pour lui un \)vr-lexte à incidents pittoi^esques. Elle se déroule (oui natu-rellement dans le cadre mi-)(el, mi-
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