. L'étang des soeurs-grises . bach était alors dans tout Fépanouissement de son talent, et lon savaitpar expérience que chacune des batailles livrées par les deux jeunes auteurs desparoles se terminait presque invariablement par un grand succès. A ces causes dattraction, bien suffisantes déjà, sajoutait la curiosité queprovoquait le début de l>rin-de-Tulle. Curiosité toute parisienne, qui sexpliquaitparle genre de notoriété qui sattachait à la jeune femme, et aussi par la posi-tion de fortune de son protecteur. Brin-de-Tulle était sincèrement émue. Pour elle, cétait une grosse partie quelle


. L'étang des soeurs-grises . bach était alors dans tout Fépanouissement de son talent, et lon savaitpar expérience que chacune des batailles livrées par les deux jeunes auteurs desparoles se terminait presque invariablement par un grand succès. A ces causes dattraction, bien suffisantes déjà, sajoutait la curiosité queprovoquait le début de l>rin-de-Tulle. Curiosité toute parisienne, qui sexpliquaitparle genre de notoriété qui sattachait à la jeune femme, et aussi par la posi-tion de fortune de son protecteur. Brin-de-Tulle était sincèrement émue. Pour elle, cétait une grosse partie quelle allait engager. Jusqualors elle navaitfiguré que sur les planches de VEldorado, et le public navait pu la juger quàtravers lépaisse fumée du tabac et lacre parfum des consommations. Tout au plus avait-on pu remarquer les admirables lignes de ses bellesépaules, et la cambrure de son pied denfant. Mais ce soir-là, elle devait paraître devant un public composé de la fine fleur LES NUITS DU BOULEVARD 233. Voulez-vous sérieusement me croire, mon enfant? (Page 238.) des gilets à cœur, et sous les transparences calculées dun costume de gaze,elle allait livrer à tous les regards certains détails exquis de son corps charmant. Brin-de-Tulle ne dédaignait pas les applaudissements qui sadressaient à sontalent, mais elle leur préférait de beaucoup le succès de jolie femme quelleambitionnait dobtenir. Aussi était-elle arrivée de bonne heure, accompagnée de son coilfeur et deson costumier, et cest dun pas plus inquiet quimpatient quelle avait pénétrédans le sombre couloir qui souvre passage des Panoramas et donne entrée auxartistes. LiV. 30, A. Fayard, éditeur. 30 23 LES NUITS DU BOULEVARD Que de fois le public naïf ne sest-il pas arrêté devant ces mots inscrits sur laporte qui dérobe à limagination les mystères du théâtre : Entrée des artistes ! Cest le seuil dun monde à peine entrevu à travers les éblouissements durêve, vers lequel


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