Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . je naurais jamaiseue, si jcwais dû paraître dès le lever du fut à mon tour de parler : « Eh bien, quimappelle?... Me voici, madame, quelle est votrevolonté.^ » Après avoir prononcé ces mots, je mesentis dé Je ne me remis que pour lascène du bal : je repris courage et je regardaile parterre; je remarquai plusieurs visages quimétaient sympathiques. Tous les yeux étaienttournés vers moi, le sentiment que jéprouvaisétait un mélange de crainte et de Lépreuve fut heureuse. La débutante reçutdu public le meilleur ac


Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . je naurais jamaiseue, si jcwais dû paraître dès le lever du fut à mon tour de parler : « Eh bien, quimappelle?... Me voici, madame, quelle est votrevolonté.^ » Après avoir prononcé ces mots, je mesentis dé Je ne me remis que pour lascène du bal : je repris courage et je regardaile parterre; je remarquai plusieurs visages quimétaient sympathiques. Tous les yeux étaienttournés vers moi, le sentiment que jéprouvaisétait un mélange de crainte et de Lépreuve fut heureuse. La débutante reçutdu public le meilleur accueil. Son second rôlefut dans une pièce intitulée Amanda, piècenaguère tombée, quon redonnait sous unautre titre, mais qui fut tôt reconnue par lesspectateurs. Les sifflets se firent entendre, etmistress Robinson, qui était en scène avecmiss Jatet, au moment où ces marques deréprobation éclatèrent, resta interdite. Sheridan,de la coulisse, lui fit signe de ne pas seffrayer,mais elle avait alors un monologue à dire,. George, Prince de Galles Daprès le portrait de Gainsboroiigh. LES MÉMOIRES DE MARY ROBINSON 149 et sa voix sarrêtait dans sa gorge. « — Ce nestpas vous que lon sifïle, cest la comédie ! «dit une voix dans la salle. Ce courtois défenseurde lactrice était le duc de Cumberland. Lacomédienne eut linspiration de lui adresser,en signe de remerciement, une gracieuse révé-rence. Le public se trouva attendri, applauditet, contre toute attente, laissa achever la pièce. Le troisième rôle de Mary Robinson dans lerépertoire tragique fut celui de Statira dansAlexandre le Grand, où elle jouait à côté dedeux gloires du théâtre, Lacey et miss avait beaucoup soigné son costume persan,qui nallait pas dailleurs, selon les goûts delépoque, sans poudre ni paniers. Puis Sheridan,content de ses succès, la dirigea vers la comédie,où elle parut dans le Mariage clandestin deGarrick. Mais la nature réclamait ses


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