Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . tent à la vie errante5. De toutesles tribus kirghizes, celle des Kip-tchaks, de la horde moyenne, est,daprès Vambéry, celle qui a le mieux conservé son type originel, sesmœurs antiques et la pureté de sa langue. Quant à lorigine de la nation,elle est fort discutée par les ethnologistes, et même on a voulu voir en euxdes Scythes aryens comme ceux des bords du Pont-Euxin. Quoi quil en soitde la filiation de leur race, cest aux Mongols et aux nations turques ettartares, formant avec eux un même groupe pour le langage, quils res-semblent l
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . tent à la vie errante5. De toutesles tribus kirghizes, celle des Kip-tchaks, de la horde moyenne, est,daprès Vambéry, celle qui a le mieux conservé son type originel, sesmœurs antiques et la pureté de sa langue. Quant à lorigine de la nation,elle est fort discutée par les ethnologistes, et même on a voulu voir en euxdes Scythes aryens comme ceux des bords du Pont-Euxin. Quoi quil en soitde la filiation de leur race, cest aux Mongols et aux nations turques ettartares, formant avec eux un même groupe pour le langage, quils res-semblent le plus. Ds ont le corps trapu, le cou gros et court, le crâne largeet peu élevé, la face aplatie, les pommettes saillantes, le nez épaté, les yeuxpetits et obliques, la barbe rare, la peau basanée, souvent dun brun ésité est commune chez les Kirghiz de la steppe dOrenbourg, et dail-leurs elle est considérée par les nobles de la nation comme une sorte deprivilège ajoutant à leur majesté. Ils sont pour la plupart dune grande. IUCHE KIRGHIZ. Dessin de Vereschaguine, daprès nature. 1 Krasovskiy, Kirghizskaya Step. - Radlov, Bull, de VAcad. des sciences de Pétersb., 28 août Vambéry, Die primitive Cullur des Turko-tatarischen Radlc-v;— Vambéry, — Vereschaguine; — Girard de Rialle, e:e. 446 NOUVELLE GÉOGRAPHIE UNIVERSELLE. force physique, mais paresseux, mous, sans adresse et sans grâce; leur dé-marche est dautant plus lourde que, passant la moitié de leur vie à cheval,ils ont les jamhes légèrement arquées. Dans quelques tribus, les mères ontmême lhabitude de mettre des coussins entre les genoux des enfants em-maillottés, afin de leur cambrer les jambes et de les rendre ainsi pluspropres à lexercice du cheval1. Comme les Nogaï, les Kirghiz ont souventlair morose ou triste; on ne rencontre que rarement parmi eux des hom-mes ayant la prévenance, la cordialité, la bonne humeur des Bachkirs, leregard audacieux des
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